La maison des orages – Avis +

Présentation de l’éditeur

Un homme se présente par surprise sur le pas de sa porte, et voilà Fiona McInnes transportée à l’époque où elle était passionnément amoureuse. Car cet homme n’est autre que Jackson Grant – le garçon qu’elle adorait, qui voulait faire d’elle sa femme, ici, à Sprung Lake, et à qui elle n’a jamais pu expliquer pourquoi elle devait coûte que coûte fuir la ville et la maison paternelle. Aujourd’hui de retour dans cette maison pour liquider les affaires de son père, Fiona préférerait en finir au plus vite et retourner à sa vie, à New York, loin des souvenirs orageux. Mais ses retrouvailles inattendues avec Jackson – des retrouvailles dont elle ne sait trop si elles les redoutaient ou les espéraient – vont l’obliger à remettre son départ à plus tard…

Avis de Marnie

Voici l’insaisissable Fiona, celle des triplées McInnes qui a tenu le plus longtemps la dragée haute à leur mégalomane de père, mais c’est aussi celle qui lorsqu’elle s’est enfin enfuie a abandonné derrière elle ce à quoi elle tenait le plus, Jackson, son petit ami alors étudiant. Fiona est aussi celle des trois jeunes femmes qui a le plus de difficultés à rester plus de quelques heures dans leur ville natale et qui trouve insupportable le fait de revoir la demeure familiale.

Sa vie de créatrice en vogue de bijoux est à New-York, et ce n’est que contrainte et forcée et surtout parce qu’elle adore Charlie, son adolescent de neveu, qu’elle a accepté de rester pour cette seule et unique fois à Spruce Lake, pendant le voyage de noces de Bree. Mais voilà, alors que les ennuis professionnels et financiers lui tombent dessus, Jackson entre de nouveau, de façon plutôt fracassante dans son existence…

Fiona, habituée à fuir ou à tout oublier quand elle est plongée dans son travail, va devoir faire face. Comme pour ses deux autres soeurs, derrière tous les évènements actuels, se dessinent ses traumatismes d’enfance. La morale de cette histoire est la même que pour les deux précédents romans : Fiona surmontera son passé et laissera le souvenir de son père derrière elle, sans lui pardonner… Elle passe seulement à autre chose. Cet aspect réaliste que l’on retrouve dans cette trilogie constitue un des éléments les plus appréciables. Justement, il n’y a pas de morale gentillette. Margaret Watson ne donne aucune leçon. Elle nous offre plutôt un récit où peu à peu, son héroïne trouve les ressources en elle-même pour avancer et mûrir, en s’appuyant avec une confiance fragile sur ses deux soeurs.

Là encore, nous nous apercevons que Fiona, comme Zoe et Bree, influencée par l’éducation malsaine de leur père, dissimulait de vrais secrets pendant son adolescence et notamment sa liaison avec Jakson, étudiant à l’université. Avec sa seule vocation en poche, son besoin de s’épanouir loin de sa famille, l’a emporté sur tout le reste. Jackson n’a pas oublié que lors du choix, il a perdu. Mais ne s’est-il pas consolé bien vite, lui qui en a épousé une autre enceinte de ses oeuvres, quelques mois après le départ de Fiona ? Comme si tous les malentendus et les non-dits n’étaient pas suffisants, l’hostilité flagrante de Lindy, la fille de Jackson, va jeter de l’huile sur le feu…

Là encore, une très bonne idée de Margaret Watson est d’avoir créer un personnage très attachant et en fait très amusant en la personne de cette pré-adolescente de douze ans mal dans sa peau, à la langue bien pendue, et en recherche un peu pathétique de présence féminine. Charlie est toujours aussi spontanément adorable.

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteur parvient à donner beaucoup de présence chaleureuse à ses personnages secondaires, y compris en lointain arrière-plan, le couple formé par l’avocate et le policier…

Une trilogie franchement réjouissante !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 313
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 juillet 2010
Prix : 5,35 €