La mémoire perdue de Lisa Childs
Présentation de l’éditeur
Ce regard déterminé. Ce sourire irrésistible. Et ces cheveux noirs, bouclés… les mêmes que ceux de Christopher, son fils… Amanda est bouleversée. Se pourrait-il que l’inconnu qui se tient sur le pas de sa porte ait fait partie de sa vie avant qu’elle ne perde la mémoire, six ans plus tôt, suite à la terrible agression dont elle a été victime ? A-t-il vraiment été son mari, comme il l’affirme ? Et surtout… est-il le père de Christopher ? Bien qu’elle sente renaître en elle un espoir qu’elle s’était efforcée de faire taire depuis longtemps, Amanda est désemparée. Car si cet Evan Quade dit vrai, alors il s’est mis en danger en les retrouvant, elle et ce fils dont il ignorait l’existence : William Weering, le monstre qui a failli tuer Amanda et l’a privée de sa mémoire, vient de sortir de prison. Et il a juré de se venger d’elle en s’en prenant à ceux qu’elle aime…
Avis de Marnie
L’amnésie… une fois de plus ! Et bien, c’est plus pour le meilleur que pour le pire, même si tout n’est pas abouti et que le récit ne parvient pas à tenir le rythme jusqu’au bout. Le début repose en fait sur la seule vraie incohérence de l’intrigue : comment ont-ils fait pour ne jamais retrouver la jeune femme si elle était activement recherchée. La police, le FBI n’y sont pas parvenus… ce qui est totalement incroyable vu que son identité était recherchée par ceux qui l’ont recueilli, soit au nord de l’état du Michigan à quelques heures seulement de son domicile, surtout que la jeune femme s’est retrouvée victime et premier témoin d’un procès retentissant. L’excuse apportée est vaseuse et tout cela s’efface dans un flou artistique bien peu convainquant. Hormis cela, ce récit dramatique se laisse lire, surtout pour l’intrigue sentimentale, et le mystère qui plane autour de la fuite de la jeune femme. Pourquoi a-t-elle quitté son époux six ans auparavant ? C’est le point fort de cette histoire !
Le fait que cette histoire est une fois de plus une séquelle de série où certains évènements évoqués nous sont seulement racontés (alors que nous aurions préféré suivre les rebondissements en lisant les autres volumes !) est toujours aussi agaçant. Nous faisons la connaissance rapidement des personnages secondaires visiblement héros des autres tomes et donc peu approfondis puisque nous sommes censés les connaître, mais heureusement, le tout forme un récit au rythme assez prenant, même s’il est victime d’une petite baisse de régime vers la fin. Le résultat est très honnête et se laisse gentiment lire, sans faire de vague.
Coupable héritage de Linda Turner
Présentation de l’éditeur
Mackenzie Sloan est furieuse. Patrick O’Reilly, un agent spécialisé dans le trafic d’œuvres d’arts, vient non seulement de lui révéler qu’il la surveille depuis qu’elle a repris la librairie historique de son père, mais aussi qu’il la soupçonne d’avoir vendu des documents volés par ce dernier. Comment ose-t-il porter de si lourdes accusations, qui plus est sans la moindre preuve ? A l’évidence, il ne peut s’agir que d’une épouvantable erreur : jamais son père, un homme intègre et droit, ne se serait livré à de tels actes ! Résolue à laver l’honneur de sa famille, Mackenzie accepte de collaborer avec O’Reilly – dans la ferme intention de prouver à cet homme bien trop arrogant qu’elle n’est pas la manipulatrice qu’il voit en elle…
Avis de Marnie
Une fois de plus, nous pouvons affirmer que Linda Turner a bien quelques idées, mais écrit ses récits comme en 1990… soit de gentilles romances où des héros, policiers aguerris, regardent des films comme Super Noël en mangeant du popcorn, et l’héroïne sort dans la rue quand l’alarme de sa maison se met à sonner, avec un vieux mousquet à la main.
Vous l’aurez compris, ce genre de récit qui pourrait être lu par des adolescentes de douze ans est mignonnet, et perd rapidement toute crédibilité. Pourtant, elle évoque ce qui pourrait être de vrais traumatismes, des blocages ou des souffrances… mais tout se remet parfaitement en place, grâce soit à un coup du destin, soit en vertu des épaules solides du héros qui passait justement par là.
Pourtant, il y avait un vrai potentiel ici et aussi un contexte surprenant, avec ce trafic de documents historiques assez bien développé. Mais là encore, nous nous retrouvons avec des incohérences de gamins. Qui peut penser qu’il est crédible que notre héros enquêteur à la brigade de lutte contre le trafic de biens culturels va monter comme un grand une souricière en appelant au téléphone son frère policier dans un autre secteur, et son autre frère agent du FBI ? Bien-sur, ils forment une police spéciale à eux trois, pourquoi s’encombrer d’équipes, d’autorisations de chefs et racontent tout à leur maman… On se demande tout de même où l’on est ! Un peu plus de travail approfondi, d’intelligence et de maîtrise serait souhaitable.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 471
Editeur : Harlequin
Collection : Black Rose
Sortie : 1 juillet 2010
Prix : 6,30 €