Par une nuit d’orage/Séduction en eaux troubles – Avis +

Séduction en eaux troubles Kelsey Roberts

Présentation de l’éditeur

Clayton Landry l’a kidnappée, en la menaçant d’une arme… Il s’est évadé de prison, lui a-t-il expliqué et, de gré ou de force, elle va devoir l’aider à prouver qu’on l’a condamné à tort et qu’il n’est pas l’assassin de sa femme. Alors, tandis qu’elle s’enfonce au cœur de l’orage, sous l’emprise de son ancien patron, c’est une tempête tout intérieure qui bouleverse Victoria DeSimone.

Bien sûr, elle comprend le désespoir qui habite Clayton ! Bien sûr, elle voudrait croire qu’il n’est pas dangereux. Néanmoins, comment s’empêcher d’éprouver à ses côtés un sentiment croissant de peur ? A mesure que les heures passent, et même s’il est toujours aussi séduisant, Victoria sent bien que les années d’emprisonnement ont profondément changé Clayton. Aujourd’hui, elle se retrouve face à un homme qu’elle peine à reconnaître – presque étranger à celui qu’elle a pourtant tellement aimé, en secret, pendant des années…

Avis de Marnie

Entre 1994, date de ses débuts (nous avions fait la critique il y a quelques mois d’un de ses premiers romans) et 2005… Kelsey Roberts a fait d’énormes progrès. Le seul inconvénient de ce roman, c’est qu’il s’agit de la septième et dernière histoire de sa série Landry Brothers. Donc, on nous allèche avec les personnages secondaires déjà mariés, mais une fois de plus, certains récits ont été traduits et d’autres non, et malheureusement dans un désordre anarchique des plus irritants. Hormis ce défaut comme toujours agaçant pour le lecteur, ce roman est une réussite totale. Kelsey Roberts a su créer une intrigue forte et futée dont on ne devine pas trois chapitres avant, les tenants et aboutissants. Le contexte est poussé, intelligent et nos deux héros, aussi attachants que crédibles.

La point le plus appréciable est le ton donné par l’auteur : soit la comédie « enlevée » policière. Les dialogues sont vraiment drôles, l’ingénue de service est malicieusement innocente, gaffeuse, dont l’atout majeur est sa franchise redoutable qui a causé bien des problèmes à Clayton. Lui, est un ronchonneur qui n’a plus rien à perdre, séduisant à souhait. Pour ce road-movie, nous voici entre les mains d’un couple façon Keanu Reeves et Sandra Bullock.

Kelsey Roberts sait même garder ce style joyeux et plein d’allant jusqu’à l’épilogue très réussi. Il est en fait très difficile d’écrire dans ce genre bien précis, sans tomber dans tous les pièges comme la lourdeur, sans oublier le ridicule. L’auteur les évite tous avec une fraîcheur et une maîtrise digne d’éloge, y compris le problème du format assez court, où il n’y a pas le temps d’approfondir le caractère des personnages. Qu’importe, c’est léger mais pas superficiel. Nous passons vraiment un excellent moment.

Par une nuit d’orage Julie Miller

Présentation de l’éditeur

Cole Taylor est fier de lui : devenu garde du corps auprès de Jericho Meade, il a enfin réussi à gagner la confiance du vieil homme, qu’il soupçonne de blanchir de l’argent. Cela sans que personne, dans le somptueux manoir de Jericho, où il vit, ne découvre qu’il est, en réalité, un agent infiltré… Une couverture fragile, cependant, que menace la récente arrivée d’Ashley Westin, une prétendue experte en œuvres d’art engagée pour estimer la collection Meade.

Pourquoi cette jeune femme – que Cole juge trop belle et bien trop intelligente pour être honnête – pose-t-elle autant de questions sur lui ? Qui est-elle vraiment, et que lui veut-elle ? Fou de rage et résolu à empêcher Ashley de ruiner son enquête, Cole décide de la séduire – car, selon ses plans, si elle tombe amoureuse de lui, elle deviendra contrôlable…

Avis de Marnie

Quelle surprise… voici le septième et dernier roman de la série Taylor Clan écrite par l’auteur, qui officie avec un rythme soutenu tout au long de la décennie. Si cette histoire ne possède pas l’humour de la première histoire décrite plus haut, elle en possède toutes les autres qualités : un contexte extrêmement bien campé, et deux personnages hauts en couleur. Là encore, on ne voit pas arriver les évènements et l’action incessante ne pénalise aucunement la relation sentimentale très présente et bien amenée.

Clayton avec son aspect sacrificiel est un personnage passionnant. Obligé de se faire passer depuis deux ans, y compris aux yeux de sa famille, pour un corrompu, garde du corps d’un grand ponte de la mafia, il subit difficilement cette épreuve. Toutefois, ce qui est rare dans une romance, c’est que Julie Miller insiste aussi sur le fait, qu’il ressent de plus en plus d’attraits pour la vie de ceux qu’il est sensé combattre : l’argent facile, l’aspect « sympathiquement » chaleureux et protecteur de celui qui devient bizarrement un second père pour lui… tous ces aspects malsains ne sont pas du tout écartés et apportent une vraie profondeur au récit.

A cela s’ajoute une héroïne « masculine » assez mal dans sa peau, qui doit prouver beaucoup de choses surtout à elle-même. En fait, loin de lui apprendre à se corriger de ce qu’elle appelle ses défauts ou bien de s’adoucir, cette histoire va lui permettre de s’assumer plus librement et surtout d’accepter ses côtés « difficiles ». C’est vraiment assez bien fait, avec une réelle émotion qui s’intègre parfaitement dans les rebondissements. Très bon roman !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 469
Editeur : Harlequin
Collection : Black Rose
Sortie : 1 juillet 2010
Prix : 6,30 €