Hitler à Paris, juin 1940

Présentation de l’éditeur

Juin 1940, dans un Paris désert le Führer se mue en un touriste incognito et visite cette capitale tant rêvée. Avide de découvrir et de faire partager sa passion pour l’architecture, il va de monuments en lieux emblématiques sous le regard souvent étonnés de quelques parisiens rencontrés de hasard.

Contre toute attente et seulement quelques jours après la signature de l’armistice et le début de l’Occupation, le chef de l’Allemagne nazie vient célébrer sans fanfare, et sans faste sa victoire militaire sur la France, il circule dans la Ville lumière en catimini, et ce, pour la seule et unique fois de sa vie. Les images, suite de clichés, le montrant à l’Opéra, à la Madeleine ou sur l’esplanade du Trocadéro font aujourd’hui partie de notre mémoire collective et même d’une légende entretenue par le côté ubuesque et kafkaïen de son voyage.

L’auteur de ces pages désarticule, « désarchitecte » dans une mise à nue sans concession ce drôle de passant se voulant avide et érudit de l’histoire de cette ville conquise. Et pourtant, que sait-on exactement de cette visite et les raisons de cette pérégrination ? À quelle stratégie répond-elle ? Que doit-on trouver ou apprendre derrière ces images de cet homme se présentant sous les traits d’un passionné d’art et de culture ?

C’est à ces interrogations blessant l’histoire de son passage que l’auteur essaie d’apporter un début de réponse sinon une ébauche historique à cette troublante conquête. Mais, en définitive ne pourrait-on pas penser lisant Gruat Cédric qu’Adolf Hitler voulait-il, dans une bohème réinventée perpétuellement dans son imaginaire, être non plus ce peintre raté mais être intimement reçu par cette ville
unique qui symbolise pour lui l’âme de la vie artistique. Ce livre tente de lever le voile sur les mystères et les flous entourant cette visite et qui restera une énigme, car il est vrai aussi que le dictateur obsédé par la fabrication de son mythe laisse planer des ombres dans ces jours qu’il voudrait ériger à sa propre gloire.

Sortie : juin 2010