Ici, ils n’ont pas compris qu’enterrer sa vie garçon c’était une métaphore. D’où le malentendu.
Pour fêter ses fiançailles, les amis de Julien ont décidé de lui offrir un séjour sur une île paradisiaque en leur compagnie. Le séjour est idyllique. Chacun y trouve ce qu’il veut. Un DJ fait connaissance avec une légende des boîtes de nuit new-yorkaises, un agent immobilier trouve des partenaires pour investir, etc. C’est presque trop beau. L’un des invités évoque même le feuilleton télé L’île fantastique.
Puis un des membres du groupe manque à l’appel. L’explication fournie est simple : il est tombé malade. Le deuxième disparu a dû trouver quelqu’un chez qui passer la nuit. Le troisième doit être occupé à discuter affaire. Pour le quatrième leurs hôtes ne leur fournissent même plus d’explication.
Julien est cinéphile. Alors qu’il se cache dans la jungle et que les cris d’agonie de ses amis retentissent le titre d’un film lui vient en tête : La chasse du comte Zaroff. Ses talents de survie sont limités. Mais après tout n’a t-il pas vu « Predator. Pourquoi ne pas élaborer un piège ? cela ne marche pas.
Comme dans Otomi des mêmes auteurs, la ruse et la véritable nature des protagonistes dominent le récit avec des révélations et des intervenants surprises. Ici la technologie moderne intervient dans la chasse à l’homme. On trouve également de nombreuses références cinématographiques. Ainsi, l’un des traqués se demande pourquoi dans Alien Ripley va affronter un monstre extraterrestre pour sauver un chat. Un autre d’entre eux manquant une fois de plus à l’appel, ils décident de ne pas suivre l’exemple de Sigourney Weaver.
De même, alors que les futures victimes attendaient leur avion qui devait les mener en enfer, un haut-parleur s’est adressé aux passagers du vol 714 pour Sidney… Non, ce n’est pas une référence cinématographique.
Fiche Technique
Scénario : Mkdeville
Dessin : Philippe Nicloux
Editeur : Les Enfants rouges
Collection : Dahlia
Sortie : février 2010
Prix : 18 euros
Inédit, moyen format, 212 pages noir & blanc