Jamais je ne t’abandonnerai de Betsy Page
Présentation de l’éditeur
Luke Brandson, accusé de meurtre ? Jessica ne peut y croire. Luke, elle l’aime en secret depuis l’adolescence : généreux, attentionné, jamais il n’attenterait à la vie de qui que ce soit ! Pourtant, quand elle est chargée, en tant qu’assistante du shérif, de l’arrêter, c’est un tout autre Luke qu’elle découvre.
Renfermé, taciturne, il refuse de s’expliquer sur les graves éléments qui pèsent contre lui. Pis encore, il fuit le regard de Jessica… Que n’ose-t-il pas lui dire ? Qu’est-il contraint de cacher, alors même que tout devrait le pousser à dire la vérité ? Résolue à ne pas abandonner Luke et à suivre son instinct, qui lui crie que son ami est innocent, Jessica décide de mener sa propre enquête…
Avis de Marnie
On rit beaucoup avec cette histoire… le seul petit problème c’est qu’il s’agit d’un drame sans aucun humour. Edité en 1991 par un auteur connue surtout sous le pseudonyme de Elizabeth August, qui n’écrit plus depuis près de dix ans, spécialisée dans les romances contemporaines de format court style Azur, cela se corse bien vite lorsqu’elle s’attaque au romantic suspense, où elle nous explique consciencieusement que son héroïne en tant qu’adjointe du shérif, doit délimiter une scène de crime et sortir son petit kit pour les empreintes.
Vous l’aurez bien vite compris, il s’agit d’une vraie niaiserie, qui en plus est franchement très datée. La série Les Experts n’est pas encore passée par là, et la pauvre Jessica devient l’enquêtrice « du pauvre » avec ses trouvailles assez ridicules. Il n’y a pas d’ADN, ce qui aurait tout réglé ici, et en plus, le méchant se fait piéger parce que les téléphones portables n’existent pas encore.
Le dernier point le plus énervant, c’est le nombre de personnes qui s’offusquent ou s’étonnent que l’enquête soit menée par une femme, dont la propre mère de l’héroïne qui lui demande par trois fois de se changer et de mettre enfin une robe. Les réactions semblent totalement disproportionnées ou carrément hors de propos, ce qui rend le tout aussi idiot que dépassé, avec un héros protecteur assez fade pour ne pas dire inexistant.
Quelle idée d’aller chercher ces vieux romans totalement et bien heureusement oubliés ? N’existe-t-il pas de très bons romantic suspenses actuels ? L’éditeur joue ici un peu trop avec les finances des lecteurs !
Au piège de la séduction de Harper Allen
Présentation de l’éditeur
Annie Ryan sent la culpabilité s’abattre sur elle : parce qu’elle s’est laissé piéger – et séduire – par Lucky Logan, un dangereux manipulateur, les ennemis de ce salaud espèrent maintenant l’atteindre en passant par elle et par son innocente nièce ! Mais que faire pour arrêter la machine infernale ?
Désespérée, Annie se résout bientôt à aller trouver Matthew Logan, le frère jumeau de Lucky. N’est-il pas le mieux placé pour cerner la personnalité de son frère, et le retrouver ? Elle ne s’attend pas, cependant, à l’accueil glacial qu’il lui réserve : il accepte de l’aider, certes, mais ne prend pas de gants pour lui signifier qu’il méprise les femmes comme elle – les femmes trop faibles pour déjouer les avances de son jumeau si pervers…
Avis de Marnie
Derrière ce titre stupide et ce résumé quelque peu bateau où l’on nous offre pour la millième fois, des jumeaux avec un gentil et un méchant, bien évidemment, se cache une intrigue surprenante, très plaisante, malicieuse dans laquelle l’auteur réussit à intégrer de l’humour, de la passion et du drame de manière cohérente et surtout très attrayante !
Quel dommage que cet auteur qui n’a écrit que peu de romans pour terminer en 2007 par une trilogie sur les vampires, ne poursuive pas sa carrière d’écrivain, parce qu’elle possède un indéniable potentiel. Ici il s’agit de son deuxième ouvrage écrit en 1999, totalement dans l’air du temps. Le rythme est le grand point fort : les évènements s’enchaînent avec une rapidité qui ne nous laisse pas une seconde pour souffler.
Au lieu d’opposer le méchant et le gentil jumeau, ou encore de créer une héroïne vertueuse, Harper Allen a le très bon goût de disséminer tout au long de son histoire de grandes zones de gris qui rendent le propos un brin réaliste, souriant et si humain. On ajoute un contexte bien fouillé avec une intrigue assez noire et même complexe qui tient la route, et l’on obtient un bon petit roman comme on les aime où l’on ne s’ennuie pas une seconde
Un auteur à découvrir !
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 470
Editeur : Harlequin
Collection : Black Rose
Sortie : 1 mai 2010
Prix : 6,30 €