Le rêve d’une vie – Avis +

Présentation de l’éditeur

Une bousculade d’enfants dans la neige… et Maude voit la vie de sa petite sœur basculer à jamais…

Depuis cet accident, dont elle se sent toujours responsable, Maude n’a plus poursuivi qu’un but : devenir médecin, et réaliser ainsi le rêve auquel sa sœur, handicapée, a dû renoncer. Mais alors qu’elle touche enfin au but et revient exercer, comme elle le souhaitait, là où elle est née, elle se heurte à une très mauvaise surprise : Guy Delay.

Guy, qu’elle a rencontré à l’hôpital de Chicago, et qui vient d’abandonner la blouse blanche pour s’occuper d’un domaine. Guy qui s’est toujours dressé en travers de sa route – et qui, après être allé jusqu’à la soupçonner d’en vouloir à la fortune de son frère, lui a inexplicablement volé un baiser passionné… Avant de disparaître complètement de sa vie.

Avis de Marnie

Pour une première publication, Mary Brady n’a pas choisi la facilité en tentant non seulement de réussir une relation sentimentale approfondie, mais en voulant construire un contexte riche et évolutif. En fait, sa plus grande faiblesse, c’est d’être tombée dans le piège des débutants, celui de vouloir en faire un tout petit peu trop, ce qui donne des moments excellents, vraiment excellents, mais aussi des passages bâcles, superficiels, tant elle a trop à écrire !

Déjà, contrairement à ce qui est indiqué à la première ligne de la quatrième de couverture, ce n’est pas une bousculade d’enfants qui est à l’origine du drame qui a transformé à jamais l’existence de notre héroïne, mais un traumatisme beaucoup plus complexe. Évoquons rapidement la relation sentimentale entre Guy et Maude : c’est ici que les maladresses de Mary Brady sont les plus évidentes. Nous ne comprenons pas trop les réactions du héros, aussi superficielles qu’incohérentes. Quand courageusement, Maude reste imperturbable contre les saillies agressives de Guy, nous grinçons quelque peu des dents. Or, lorsque les malentendus (franchement inutiles qui alourdissent l’action) sont levés, soudain, le rythme devient fluide, la relation s’approfondie, y gagne en émotion, humour, intelligence. Alors, nous sommes presque dans le monde de Robyn Carr, façon chronique de petit village avec deux héros chaleureux, tendres et généreux !

Pour accentuer cette ressemblance avec ce qui se fait de mieux dans ce genre bien précis, une bonne dizaine de personnages viennent mettre leurs grain de sel, et tout sonne juste, que ce soit Lexie la nièce de Guy, la meilleure amie de Maude, ou même Bessie, la gouvernante, Baylor Doyle l’ancien petit copain de la jeune femme, les deux commères, les parents de Maude, les deux infirmières, quelques patients… et justement, cela fait beaucoup, beaucoup pour le format qui semble quelque peu étriqué, tant les détails abondent. Le récit possède plusieurs facettes qui toutes ne sont pas suivies ce qui nous laisse un tout petit goût d’inachevé.

Heureusement, on nous promet la suite de l’histoire… Un auteur intéressant qu’il ne faut pas perdre de vue.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 311
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 mai 2010
Prix : 5,35 €