Regard aussi cruel qu’acerbe sur le Paris d’avant la Première guerre mondiale avec ses demi-mondaines qui régnaient de façon éphémère parmi les aristocrates, les politiques et les grandes fortunes, ce roman de Colette nous est raconté par le très british Stephen Frears, avec pour cadre, plusieurs décors qui évoquent les tableaux de Micha de la belle époque.
Si le scénariste des Liaisons dangereuses, Christopher Hampton n’atteint pas la perfection de cet autre chef d’oeuvre littéraire, Michelle Pfeiffer est encore plus bouleversante habitée par ce personnage de demi-mondaine vieillissante, éprise d’un jeune homme capricieux qui a le monde et la vie devant lui (excellent Rupert Friend).
Cependant, c’est l’étonnante composition de Kathy Bates, aussi rusée que vulgaire qui apporte la touche d’humour nécessaire à ce combat aiguisé, sans merci et irrémédiablement perdu contre l’usure du temps.
Si vous voulez en savoir plus, voici la critique.