Collection Blanche : janvier 2010

Un nouveau bonheur pour le Dr Thompson de Jennifer Taylor

Présentation de l’éditeur

Amoureuse du docteur Matthew Thompson, Rachel préfère lui cacher ses sentiments, persuadée que son séduisant collègue est trop attaché au souvenir de son épouse disparue pour s’engager dans une nouvelle relation. Pourtant, le jour où, après l’avoir invitée à dîner, il l’embrasse passionnément, Rachel lui cède en toute confiance. Aussi est-elle anéantie quand Matthew, dès le lendemain de leur première – et merveilleuse – nuit d’amour, décide d’en rester là…

Avis de Vinou : avis +

Auteur très prolifique, et ce depuis une vingtaine d’années, Jennifer joue sur la construction de ses romans, le caractère de ses héros, plutôt que de trouver un sujet original. Elle oppose deux introvertis, et le manque de communication entre eux provoquera des quiproquos humoristiques dont certains s’entrecroisent, et ce avec un rythme alerte. Le ton sonne juste, et possède même avec un petit goût de réalisme.

Rendez-vous en Méditerranée de Margaret Barker

Présentation de l’éditeur

De retour sur son île natale, Tanya sent l’émotion la gagner en revoyant celui pour qui elle s’était enflammée, adolescente : Manolis Stangos, devenu médecin comme elle… et plus sexy que jamais. Pourtant, même si elle éprouve très vite le désir de renouer, elle se garde bien de le montrer. Feindre l’indifférence n’est-il pas le meilleur moyen de reconquérir cet homme, trop fier pour lui pardonner d’avoir jadis refusé de devenir sa femme ?

Avis de Vinou : avis –

Margaret Barker est un pilier de la collection Blanche et ce depuis 1983, mais malheureusement, ce roman très récent souffre d’un manque d’originalité certain… et s’essouffle bien trop rapidement !

Nous assistons donc à une confrontation entre le médecin machiste grec (à défaut du milliardaire habituel) avec la petite infirmière pétulante et douce tout à la fois…

Même si c’est bien écrit, il manque l’étincelle, ou même des péripéties qui rendraient tout cela nettement plus attrayant.


Médecin et papa de Margaret McDonagh

Présentation de l’éditeur

Quand elle rencontre le Dr Luca d’Azzaro, qui élève seul ses adorables jumelles de quatre ans, Polly est subjuguée. Auprès de cet homme séduisant et sûr de lui, elle se sent pour la première fois depuis longtemps belle, désirable… et désirée.

Hélas, un douloureux secret l’empêche de s’engager totalement. Doit-elle s’en ouvrir à Luca au risque de le perdre, ou continuer de se taire et voir son nouveau bonheur lui filer entre les doigts ?.

Avis de Valérie : avis +/-

Nous retrouvons notre ville côtière de l’Angleterre, Penhally bay, qui avait fait l’objet d’une série plutôt riche. Mais étonnement, ce tome n’est pas estampillé ni identifié, comme s’il était passé entre les mailles du filet.

L’énorme (avec tous les docteurs ou personnels soignants ayant déjà eu leur histoire, on se demande comment il peut y avoir encore des malades) complexe médical du docteur Tremayne vient d’engager un généraliste qui se destinait à la chirurgie avant d’abandonner cette carrière pour s’occuper de ses deux petites filles.

D’origine italienne (cela sous-entend un léger accent, un teint mat et des beaux cheveux !), il se voit confié aux bons soins de la dernière arrivée dans l’équipe, Polly, qui cache derrière un toute petite corpulence et une émotivité à fleur de peau une volonté de fer. Cette dernière a vécu une enfance particulièrement difficile et nous allons suivre au fur et à mesure de l’avancée de sa relation avec le beau docteur, le travail que l’amour va faire pour sa reconstruction.

Pour autant qu’il soit bien écrit, ce roman manque de la petite touche de dynamisme ou de réflexion qui nous l’aurait fait plus apprécier. Très bon Blanche, il reste néanmoins en dessous du meilleur de la production récente t notamment du récit qui le suit.

Retrouvailles aux urgences de Sarah Morgan

Présentation de l’éditeur

Deux longues années. C’est ce qu’il a fallu à Stella pour oublier la cruelle trahison que lui a infligée le Dr Daniel Buchannan au terme d’une liaison aussi brève que passionnée. Deux années passées loin de l’hôpital de Cumbrie, à lutter pour étouffer les sentiments qu’elle lui portait encore. Mais aujourd’hui elle se sent prête à reprendre son poste au sein du service dirigé par Daniel. Du moins le croit-elle, jusqu’à ce que son regard croise de nouveau le sien…

Avis de Valérie : avis +

En moins de pages que le précédent roman, Sarah Morgan nous relate une histoire si classique que seul son talent permet de s’y attacher. Et comment ! Point de psychologie appuyée, ni de grandes déclarations, juste la souffrance de deux personnes qui s’aiment mais savent qu’ils ne peuvent reprendre là où deux ans auparavant tout s’était arrêté.

Quelques petits défauts ou de longueurs ne ternissent pas notre plaisir et puisque le frère jumeau du héros a également une part importante dans l’histoire, nous sommes heureux d’apprendre que le mois prochain la suite mettra en lumière cet homme exemplaire, père de deux enfants remuants mais attachants.

Très agréable moment de lecture qui nous rappelle pourquoi nous aimons la romance.


Le voeu secret d’une sage-femme de Karen Rose Smith

Présentation de l’éditeur

Peut-elle avouer à Jared qu’elle doute de ses sentiments pour elle ? Cette question hante Emily depuis que la relation amicale qu’elle entretenait avec son patron s’est transformée en une ardente liaison. Car si, de son côté, elle est chaque jour plus amoureuse de ce veuf qui élève seul ses jumelles de trois ans, elle ne peut s’empêcher de penser qu’il ne voit en elle qu’une compagne de circonstance, choisie pour jouer auprès de ses filles le rôle de la maman qu’elles ont perdue …

Avis de Marnie : avis –

Nous pouvons faire à Karen Rose Smith un reproche de taille : un scénario totalement convenu. Si les deux héros forment un couple « méfiant » où chacun apprend peu à peu à croire en l’autre, et que le récit se déroule de façon satisfaisante, le manque de surprise ou même de contenu est si flagrant, que l’on s’ennuie assez rapidement. Emily est, certes, touchante, et la dureté pleine de souffrance de Jared est perceptible, toutefois, cela ne suffit pas pour apporter une vraie profondeur à ce récit anodin.

S’ajoutent des petits détails qui font sourciller, comme notre héroïne qui frémit un peu d’appréhension avant de rencontrer la mère de Jared car elle a peur que l’autre s’offusque du fait qu’elle soit divorcée. Se trouvant on ne comprend même pas pourquoi, coupable de quelque chose, la jeune femme a abandonné à son ex-mari (et continuera tout le long du roman) tout l’argent possible sans que cela ennuie ou dérange quiconque. Ecrit tout de même en 2009, ce livre surprend tant les idées véhiculées paraissent dater ! Peu inspiré…

Une bouleversante déclaration de Melanie Milburne

Présentation de l’éditeur

Depuis qu’elle a été agressée par l’un ses patients, le Dr Frances Nin a brutalement cessé d’exercer et s’est repliée sur elle-même. Jusqu’à sa rencontre avec Jacob Hawke, un officier de police que le destin met un jour sur son chemin, lorsque, ensemble, ils sauvent une fillette de la noyade. Auprès de cet homme qui la trouble au-delà du raisonnable, Frances retrouve le goût de vivre, et d’aimer, et commence à rêver d’une histoire au long cours. Hélas, Jacob n’est pas du genre à s’engager. Comment lui avouer ses sentiments sans le faire fuir ?

Avis de Marnie : avis +

Voici exactement un exemple de ce qui fait de mieux dans la collection Blanche. Au contraire de l’histoire précédente, d’un genre estampillé « bien pensante à l’américaine », notre surprenante australienne, Melanie Milburne, qui de livre en livre progresse de façon étonnante, publie une sorte de chronique où elle tente de glisser toutes les idées (qui sont légion) qui lui passent par la tête. Nous ne regrettons qu’une chose : qu’elle n’écrive pas 400 pages d’un bon gros roman. Ses multiples personnages se croisent avec un rythme enlevé, sur fond de drames de toutes sortes.

Nous voici au cœur du bush australien dans une petite ville assez pauvre, avec une héroïne urgentiste qu’un traumatisme empêche d’exercer et qui affronte avec une hargne étonnante (les « violents » dialogues sont la marque de fabrique de Melanie Milburne) le chef de la police locale qui cache lui aussi de profondes blessures. C’est hyper bien fait, passionnant de bout en bout avec comme toujours un aspect brut de décoffrage qui passe ou casse chez cet auteur. Ici, c’est tout simplement parfait, dans le ton de cette histoire qui possède un souffle certain. Il serait temps que Melanie Milburne écrive des plus longs formats, elle en a l’étoffe, le talent, les idées…


Les mariés du nouvel an de Laura Iding

Présentation de l’éditeur

Si l’arrogance et les manières désinvoltes du Dr Quinn Torres, son confrère au Cedar Bluff Hospital l’exaspèrent, Leila ne peut toutefois s’empêcher de ressentir en sa présence un trouble étrange. Un trouble qu’elle s’efforce d’ignorer jusqu’à ce que Quinn, un soir de fête, lui fasse une proposition déconcertante … mais aussi terriblement tentante : passer une nuit, une seule, entre ses bras…

Avis de Marnie : avis +

Voici le troisième et dernier volet de cette chronique de l’hôpital de la petite ville de Cedar Bluff. Laura Iding maîtrise nettement mieux l’exercice du format court. Nous avions fait la connaissance des deux héros lors des précédentes aventures. Si l’auteur approfondit sans vraiment créer de surprise le caractère « mature » de Leila, une femme chirurgien très cohérente, l’urgentiste Docteur Quinn Torres, nous réserve des facettes surprenantes. Antipathique et imbu de lui-même, sa vie personnelle nous fait découvrir une réalité beaucoup plus touchante. Traumatisé par un drame personnel, il cache sa vulnérabilité derrière un écran de froideur, d’agressivité et de morgue.

Les relations hésitantes, tourmentées, gênées entre nos deux héros laissent très rapidement place à une attirance qui les perturbe aussi bien l’un que l’autre. Laura Iding sait faire progresser cette très simple intrigue à son rythme, par petites touches, tout en laissant une vraie place intéressante au troisième « héros » de l’histoire, un petit garçon qui doit lui-aussi surmonter son propre traumatisme. Une charmante et touchante histoire, pleine d’émotion. Laura Iding conclut sa trilogie, avec de vraies idées, et un traitement aussi intelligent que réussi.

Un pédiatre à reconquérir, de Lucy Clark

Présentation de l’éditeur

Quand elle revoit David, son premier amour, dont elle a été séparée douze ans plus tôt par ses parents opposés à leur union, Eden est saisie d’une vive émotion … Mais si elle sent sa passion renaître, pareille au premier jour, Eden sait bien qu’ils n’ont aucun avenir ensemble. Car le fougueux adolescent est devenu un pédiatre renommé, tout entier dévoué à un métier qu’il adore et qui ne lui autorise que d’éphémères liaisons …

Avis de Marnie : avis +

Si l’on peut reprocher à Lucy Clark de ne pas assez bien connaître le genre médical, en montrant notamment des réactions beaucoup trop naïves d’une héroïne médecin tout de même, ou encore en survolant les cas traités dont même moi je pourrai évoquer avec autant de légèreté les symptômes (notamment une paralysée qui pourra marcher si elle le veut bien), elle rattrape cette faiblesse pourtant conséquente en dotant Eden d’un enthousiasme décapant qui emporte le lecteur dans son sillage grâce à une énergie, un dynamisme communicatif.

Nous assistons à des retrouvailles pleines d’émotion et de joie de nos deux héros, ainsi que les péripéties pourtant assez convenues qui nous sont relatées en un rythme alerte, mais aussi avec un ton rafraichissant. Nous sentons que l’auteur croit en son histoire, qu’elle souhaite nous transmettre son évident plaisir d’écrire. Elle réussit son pari de façon très convaincante. Entre rires et pleurs, retrouvailles familiales douces-amères, drame à surmonter et secrets découverts, nous suivons ce divertissement improbable mais fort sympathique…


Fiche Technique

Format : poche
Pages : 310
Editeur : Harlequin
Collection : Blanche
Sortie : 15 janvier 2010
Prix : 6,15 €