Présentation de l’éditeur
Quatre mains droites momifiées dans une mallette. Voilà ce qu’a reçu Vidkun Venner, riche collectionneur norvégien fasciné par l’art nazi. Pou- découvrir qui a pu lui envoyer ce macabre colis, il fait appel à Anaïs, une jeune journaliste parisienne.
Très vite, leur enquête les mène vers les Lebensborn, véritables haras humains où les scientifiques SS faisaient naître de petits aryens pour réaliser leur rêve dément d’une race pure. Une race qui n’a pas dit son dernier mot. Et continue, orpheline, à faire couler le sang et les larmes…
Avis d’Enora
Paris, 2005. Anaïs, jeune journaliste, est contactée par un richissime collectionneur norvégien, Vidkun Venner, pour l’aider à l’élaboration d’un livre sur les Lebensborn. Il veut qu’elle enquête sur une mystérieuse mallette qu’il a reçue et qui contient quatre mains droites momifiées. Ce macabre « cadeau » aurait-il des liens avec la découverte en Allemagne, dix ans plus tôt, des corps de quatre hommes, nus, une ampoule de cyanure dans la bouche et la main droite coupée ? Pour Anaïs et Vidkun, va commencer un terrifiant voyage dans le temps à la recherche de ces enfants nés dans les haras humains crées par les nazis. Et si tout ne s’était pas arrêté avec la fin de la guerre ?
Partant de cet événement historique que furent les Lebensborn créés par les nazis dans leur délire de concevoir une race pure, Nicolas d’Estienne d’Orves construit avec une imagination débridée, un thriller intense qui flirte aussi bien avec l’histoire qu’avec l’anticipation. La vivacité du suspense piège le lecteur malgré la construction assez pénible du roman qui nous fait passer à une époque différente à chaque chapitre. Ces aller-retours incessants entre 2005, 1987 puis 1939 donnent à l’histoire un rythme heurté qui ne serait pas sans décourager de poursuivre, si l’auteur n’avait su ménager une intrigue particulièrement fascinante. De la même façon, Nicolas d’Estienne d’Orves alterne clichés et passages beaucoup plus enlevés dans lesquels il nous fait profiter d’une plume subtile, originale et pleine d’humour.
En résumé, malgré ces quelques défauts, Nicolas d’Estienne d’Orves avec Les orphelins du mal, nous livre un roman passionnant que l’on pourrait décrire comme un thriller mâtiné de Stephen King.
Fiche technique
Format : poche
Pages : 747
Editeur : Pocket
Collection : Thriller
Sortie : 12 novembre 2009
Prix : 8,10 €