Présentation officielle
Cet automne, le Petit Palais s’invite au musée de la Vie romantique et propose une sélection d’œuvres issues de ses collections et signées d’artistes français ayant visité l’Italie du XVIIe siècle au milieu du XIXe siècle. La péninsule italienne, patrie de tous les arts, offre le parcours
initiatique obligé des jeunes peintres en quête d’idéal, en particulier les lauréats du Prix de Rome, rejoints par poètes, écrivains et jeunes aristocrates qui achèvent leur éducation par le fameux Grand Tour. Leurs thèmes de prédilection sont les vestiges et les ruines romaines,
l’iconographie mythologique, les monuments de la Renaissance, et naturellement les jeunes beautés romaines (comme Marietta, idéalisée par Corot). Leur palette s’éclaire à la lumière transalpine, devant des paysages si éminemment « pittoresques ».
L’exposition présente une centaine d’œuvres (peintures, dessins estampes et sculptures) tantôt exécutées sur le motif et reprises à l’atelier, tantôt recomposées au retour des artistes en France.
Pour le XVIIe siècle, une large place est réservée au peintre, au dessinateur et graveur d’exception Claude Gellée dit Le Lorrain. Le très spectaculaire décor mythologique de huit peintures monumentales par Hubert Robert, provenant de l’ancien Hôtel de Beaumarchais, sera recomposé pour la première fois depuis 1818. Six de ces peintures ornent aujourd’hui les salons de l’Hôtel de Ville, elles sortiront exceptionnellement pour être présentées avec celles provenant du Petit Palais. En regard, figureront des oeuvres signées Fragonard, Joseph Vernet, Vien…
L’attrait romantique des français pour l’Italie au XIXe siècle se poursuit avec Ingres, Granet, Prud’hon et Corot. Parmi les inédits seront présentées d’étonnantes aquarelles de Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra de Paris, réalisées lors de son séjour à la Villa Médicis, ainsi que deux plâtres du jeune Carpeaux et deux peintures à l’huile de Charles Blanchard : son
autoportrait et celui du jeune compositeur Charles Gounod.
Une vingtaine de céramiques et bronzes antiques rapportés par les frères Dutuit complète l’ensemble.
Avis de Serge
De la Renaissance jusqu’aux débuts de l’art moderne, l’Italie a constitué la référence primordiale en matière d’art. La plupart des artistes partaient dans la péninsule afin d’étudier ce modèle et se positionner par rapport à lui. Le voyage en Italie constituait ainsi un parcours initiatique, que nous fait redécouvrir le musée de la Vie romantique dans sa nouvelle exposition : Souvenirs d’Italie (1600- 1850), chefs-d’œuvre du Petit Palais.
L’exposition présente une centaine d’œuvres (peinture, dessins, estampes, sculptures) d’artistes français, parmi les plus connus, ayant visités la péninsule : Le Lorrain, Corot, Fragonard, Granet, Prud’hon, Vernet, Vien, Carpeaux, Garnier… Leurs thèmes sont très variés, tant l’Italie offre de facettes. Les artistes semblent partagés entre la beauté des monuments anciens et celle des paysages. Ils unissent souvent les deux aspects, proposant des vestiges antiques perdus dans la nature selon une poétique des ruines très caractéristique de l’époque.
Le clou de l’exposition est constitué par huit peintures monumentales d’Hubert Robert, créées en 1790 pour l’ancien hôtel particulier que Beaumarchais possédait près de la place de la Bastille. Ces tableaux sont réunis pour la première fois depuis 1818, date de destruction de l’hôtel pour faciliter l’ouverture du canal Saint-Martin. Six se trouvent dans les salons de l’Hôtel de Ville, deux au musée du Petit Palais. Chaque panneau représente, dans un paysage italianisant, une des plus célèbres statues antiques, à chaque fois associée à des scènes pittoresques de la vie quotidienne du petit peuple romain.
Fiche Technique
Adresse : Musée de la Vie romantique – Hôtel Scheffer-Renan – 16 rue Chaptal – 75009 Paris
Téléphone : 01 55 31 95 67
Horaires : ouvert tous les jours, de 10h à 18h (sauf les lundis et jours fériés)
Dates : du 29 septembre 2009 – 17 janvier 2010
Tarifs : 7 € – 5 € (réduit) – 3,5 € (jeunes)