Ciné Cinéma Classic – Les orgueilleux

C’est peut-être le plus beau rôle de Gérard Philipe, en tout cas, c’est certainement l’un de ses personnages les plus poignants. Sa prestation enragée d’homme blessé au plus profond de lui, alcoolique d’une sensibilité qui le dépasse est passionnante. Quand on sait que c’est sur ce tournage que l’acteur attrapa la maladie qui l’emporta quelques mois plus tard, ses excès n’en sont que plus impressionnants.

Michèle Morgan qui s’oppose tout d’abord vertueusement à lui, le méprisant et qui peu à peu va s’imprégner de l’atmosphère et de l’aura passionnée dégagée par ce médecin déchu, nous offre également un très beau rôle de femme.

Le Mexique nous est montré avec toutes ses forces et ses faiblesses, bourré de contradictions. Yves Allégret décrit avec une certaine sobriété un pays « exotique » d’une façon très éloignée du classicisme français des années 50. Entre la chaleur insupportable et la misère… il y a peu de place pour les clichés et c’est tant mieux !

Du grand cinéma…