La revanche de Declan Gates de Jennifer Lewis
Présentation de l’éditeur
Revenu à Blackrock, Declan Gates n’a qu’une idée en tête : prendre sa revanche sur le passé, sur tous ceux qui l’ont méprisé parce qu’il ne faisait pas partie de la bonne société. Devenu milliardaire, il sait que l’argent lui ouvrira toutes les portes, lui donnera tous les pouvoirs. Et c’est bien grâce à l’argent qu’il compte se venger de Lily Wharton, la jeune femme de bonne famille qui lui a brisé le coeur, à l’époque, en refusant son amour par peur du qu’en dira-t-on…
Avis de Domino
Toute l’histoire est résumée dans la quatrième de couverture et c’est bien là le tout le problème. Dès les premières pages, on sait déjà comment l’histoire se terminera et l’intrigue ne recèle aucune surprise. Mais après tout, bien des romans construits sur la même trame ont tout de même réussi à surmonter cet écueil et à passionner le lecteur.
Hélas, ce n’est pas le cas pour La revanche de Declan Gates. L’intrigue ne brille guère par son originalité et on peine à s’intéresser aux deux héros. On balance entre ennui et exaspération. Le vrai problème provient du manque d’empathie avec les deux protagonistes principaux. Difficile de se reconnaître et encore moins de compatir aux malheurs de l’héroïne qui plus jeune s’est conduite fort mal avec le héros par peur du quand dira-t-on, rendant la vie de celui-ci fort difficil. Difficile d’adhérer à son combat quand on sait que le fond du problème gît dans la possession d’une maison acquise dans les années 30 par la famille du héros. Près de 80 ans après, cela pose encore problème à la famille de l’héroïne et à la ville… On a du mal à éprouver de la sympathie pour cette héroïne qui apparaît la plupart du temps profondément égoïste, quand ce n’est pas lâche voire même stupide…
Et il en va de même pour le héros, dont on se demande bien comment il a pu devenir un requin de la finance internationale. Le héros sombre et tourmenté disparaît bien vite laissant place à une sorte de pantin que l’héroïne continue à malmener au gré des ses humeurs. Et comme si ennui et exaspération ne suffisaient pas, l’auteur ajoute la frustration à la panoplie des déceptions. Des détails sont semés tout au long du roman dont on se demande bien pourquoi puisqu’ils ne seront jamais exploités, comme par exemple, la mort des deux frères ainés du héros, celle mystérieuse de leur père ou encore la figure énigmatique de leur mère, des pistes abandonnées à peine évoquées.
Le livre est une vraie déception, comme lorsqu’on s’attend à boire un café corsé, riche en saveurs et qu’on se retrouve avec une infusion de tilleul…tiédasse…
Une singulière rencontre de Nicola Marsh
Présentation de l’éditeur
Convoquée par Aidan Voss, le directeur du musée de Melbourne, Beth Walker est prise de court par l’accueil glacial que son nouveau patron lui réserve. Autoritaire et arrogant, ce dernier la toise d’un regard méprisant qui ne laisse aucun doute sur ce qu’il pense des femmes comme elle, libres, spontanées et exubérantes. Pourtant, malgré tout ce qui les oppose, elle se sent irrésistiblement attirée par cet homme secret…
Avis de Domino : avis +
Beth Walker est un jeune sculpteur de métal qui a besoin d’un travail régulier pour solliciter un prêt à sa banque. Grâce à sa cousine, elle décroche un poste de guide accompagnatrice au musée de Sydney. C’est une jeune femme très extravertie, folle de mode… et de chaussures. Dès son premier jour de travail, elle rencontre son patron qui est tout de suite séduit par la personnalité fantasque de la jeune femme même s’il s’emploie à le masquer. Les rencontres entre les deux héros sont explosives et très drôles avec comme « gimmick » les chaussures de la jeune femme, particulièrement extravagantes. Face à Beth, Aidan peine à conserver le sérieux que sa fonction de directeur exige et comme on pouvait s’y attendre, la passion flambe très vite entre eux, vérifiant une fois de plus l’adage que les extrêmes s’attirent.
La vraie trouvaille du roman réside dans l’exploitation de leurs blessures d’enfance. Beth en a gardé le refus viscéral de bouger tandis qu’Aidan ne conçoit de vie pleinement vécue que dans le mouvement et les voyages. Alors entre une casanière fermement ancrée dans son chez soi et le voyageur impénitent qui se sent prisonnier des quatre murs de son musée, les points de vue sont vite inconciliables.
Une singulière rencontre s’inscrit dans la tradition de la chick-list mais l’auteur en dépasse les schémas en les utilisant comme ressort comique de son roman alors qu’en trame de fond se dessine une opposition bien plus profonde, fondée sur des conceptions antagonistes de la vie. On sourit beaucoup durant la lecture mais on est aussi souvent ému lorsque chacun des protagonistes évoque son enfance. On ne sait qui est le plus poignant de Beth ressassant la déchirure de chaque départ de son père ou d’Aidan cherchant sans cesse l’approbation du sien. Le récit oscillant entre ces deux pôles acquiert une profondeur inattendue dans ce type de format, s’en démarquant notablement.
Au final, Une singulière surprise est une agréable découverte et l’auteur Nicola Marsh mérite d’être suivie, sa manière d’exploiter des thèmes rebattus étant fort originale. Encore un bel exemple de l’oceanian touch !
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 471
Editeur : Harlequin
Collection : Passions
Sortie : 1 juillet 2009
Prix : 6,15 €