Résumé de l’éditeur
Letitia believes that Christian abandoned her when she needed him most, and she hates to call on his aid. But to clear her brother’s name, she has sworn to use every weapon at her command, even if it means seducing her ex-lover. Yet all the while, Christian is waging a war of his own – a campaign of pure pleasure and sweet revenge that will take them both beyond the edge of desire.
Avis de Callixta
Stephanie Laurens n’est pas une débutante de la romance et vient de voir deux de ses romans nominés aux RITA awards 2009. Cet auteur confirmé a un style bien à elle et signe avec The edge of desire un bon roman tout à fait dans la lignée des précédents et dont l’intrigue est particulièrement bonne.
Ce livre est en fait le septième de la série The Bastion Club. C’est la caractéristique de l’œuvre de Stephanie Laurens, elle poursuit depuis une dizaine d’années deux séries dont la longueur peut un peu effrayer. The Bastion Club est la plus courte pour le moment et s’intéresse à un club secret bien particulier qui avait été créé par sept hommes tous unis par leur travail au service de la couronne britannique sous la Régence et qui cherchaient un lieu à l’abri des manœuvres des mères de filles à marier. Bien décidés à échapper aux chaines du mariage, ils ont tous lourdement échoué dans leur tâche et il ne restait plus que le dernier, Christian Dearne, Marquis d’Allerdyce.
Dès le début du roman, son sort va être décidé par la réapparition dans sa vie de son amour de jeunesse, Letitia Vaux. Douze ans auparavant, ils ont connu une liaison tumultueuse interrompue par le départ à l’armée du jeune homme puis par son entrée dans les services secrets. Inexplicablement, quatre ans plus tard, Letitia a rompu sa promesse d’attendre Christian et a épousé un autre homme. Christian est donc très surpris de la trouver à sa porte mais elle a besoin de lui et de ses relations pour sauver son frère accusé du meurtre du propre mari de Letitia.
Stephanie Laurens réussit doublement son roman. Contrairement à ce que l’entrée en matière peut laisser supposer, ce n’est pas la levée des malentendus qui ont conduit au mariage de Letitia qui est au cœur du livre. Bien au contraire, la souffrance, l’amertume et l’incompréhension sont résolus en quelques mots. C’est plutôt à l’enquête minutieuse pour comprendre qui a tué le mari de Letitia que nous avons affaire. Cette partie est tout à fait réussie. Le mystère est levé à la manière d’un roman britannique par des recherches menées par Dearne et ses amis du Bastion Club mais aussi par Letitia elle-même. Tout s’enchaine de façon limpide et claire et rien n’est négligé. Nous plongeons dans la vie bien plus compliquée qu’il n’y paraît du défunt époux de la jeune femme.
L’autre point positif est la relation assez inhabituelle dans la romance classique entre Dearne et Letitia. Tous deux sont des adultes matures (elle a presque vingt-neuf ans et il en a trente-quatre) et ils sont très vite submergés par l’attirance qui a toujours existé entre eux. Stephanie Laurens est renommée pour ses scènes sensuelles, lentes, détaillées auxquelles on peut peut-être reprocher cependant le style un peu fleuri. Ici, elles sont nombreuses et montrent clairement que les jeunes gens ont beaucoup en commun. Mais c’est leur personnalité et leur fonctionnement mutuel qui séduisent.
Letitia a un tempérament de feu, héritage familial des Vaux. Elle a des colères homériques, des explosions d’humeur spectaculaires et Christian est son opposé. Froid, calme et flegmatique, il la surveille avec une certaine inquiétude à chaque menace d’éruption. Rapidement, il comprend qu’elle est trop fière pour être mise au deuxième plan et qu’il devra la respecter pour la reconquérir. C’est une relation équilibrée, complémentaire même qui s’instaure entre eux. Elle est originale, bien vue et très plaisante à lire.
Pour une fois, le roman réussit à être aussi parfaitement inscrit dans son époque, tout en étant original. Letitia est une femme libre, mature qui s’assume parfaitement. Cela change agréablement des oies blanches…
Stephanie Laurens, fidèle à elle-même, annonce déjà la suite de cette série avec un huitième tome qui portera sur le leader des espions, un certain Dalziel dont la réelle identité est mystérieuse même pour ses collègues. Il est annoncé comme l’ultime livre de The Bastion Club, pourtant le frère de Letitia offrait un sérieux potentiel !
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 656
Editeur : Harperluxe
Sortie : octobre 2008
Langue : anglais
Prix : 10,55 €