Le long plan séquence de la scène d’ouverture est très connu. Le décor est planté. Voici un film d’atmosphère qu’Orson Welles réalise et interprète sous un contrôle de main de fer des studios hollywoodiens qui se méfient des goûts dispendieux du génie…
Le noir est blanc est magnifiquement travaillé servant le propos noir et l’idéologie de l’histoire. Charlton Heston interprète enfin un rôle nettement plus nuancé que les héros de la Bible auquel il est abonné. Quant à Janet Leigh, ce n’est plus la jeune première des années 50 mais une femme qui trouve un personnage plus profond, préfigurant l’actrice impeccable qu’elle deviendra deux ans plus tard dans Psychose.
Brillant, glauque, faussement exotique, dur, jouant avec les codes du film noir… la mise en scène est totalement maîtrisée, accompagnée de morceaux de jazz de Henry Mancini, assez loin de l’ambiance des films de Blake Edwards qu’il a l’habitude d’accompagner.
A découvrir !