Le remake tourné par Sidney Pollack en 1995, ne rend absolument pas justice au film original, notamment car la différence de classe pourtant très importante dans les années 50 ne peut pas être transposée et le récit perd donc de sa force.
Sabrina est la fille adolescente du chauffeur anglais de la famille Larrabee. Elle vit au dessus du garage, mais a toujours rêvé de l’autre côté de la barrière. Par la force des choses, elle est tombée amoureuse du plus jeune fils, David (William Holden), un play-boy inconstant et séducteur. Pourtant, son père l’envoie prendre des cours de cuisine pendant deux ans en France, ce qu’elle fait à son corps défendant.
A son retour, elle est devenue une jeune femme élégante, brillante, et pleine de charme. David Larrabee tombe immédiatement amoureux d’elle et est près à rompre des fiançailles de convenance organisés par son frère ainé, Linus. Ce dernier, va tenter d’écarter la jeune femme de l’équation en sortant avec elle et en tentant de faire fléchir son coeur, pour qu’elle ne remette pas tout en question…
Il est bien sûr évident que l’interprétation de Audrey Hepburn, comme celle de Humfrey Bogart, ne peut être égalée. L’actrice rend crédible chacune des astuces du scénario et éclaire la pellicule de son charme légendaire et de cette intelligence de jeu qui n’a trouvé d’équivalence. Il serait injuste d’oublier les seconds rôles comme celui du père de la famille Larrabee, Walter Hampden, qui est hilarant en patriarche collé-monté, il déclenche le rire par sa simple présence.
Cette très jolie histoire est délicieuse et malgré qu’elle soit filmée en noir et blanc, elle fait encore et toujours effet, aux petits et aux grands, sans distinction.