TCM – Correspondant 17

Si Alfred Hitchcock était un cinéaste à succès ayant les mains libres pour monter en toute indépendance ses films en Angleterre, il n’en est pas de même lorsqu’il arrive aux États-Unis, surtout sous le joug implacable de David O’Selznick… On lui impose donc deux acteurs qu’il ne fera que tolérer Joel McCrea et Laraine Day.

Le film souffre un peu de ce manque d’intérêt et de charisme, même si l’humour, la chaleur et l’interprétation excellente des seconds rôles tels Herbert Marshall, George Sanders ou encore Robert Benchley viennent éclairer de leur présence le triste paysage « imaginé » de la Hollande…

Mais Hitchcock, oeuvrant avec passion pour l’interventionisme américain dans la guerre, se focalise sur le scénario « de propagande » qu’il mène d’une main de maître (avec un MacGuffin de rigueur bien évidemment) et réalise de superbes morceaux de bravoure qui deviendront mémorables : ainsi, la course-poursuite au milieu des parapluies ou encore les moulins à vent…

Mais la scène inoubliable reste celle du crash de l’avion, avec des effets spéciaux assez incroyables pour l’époque, montant la tension au paroxysme. Un petit film aux éclairs de génie !