Présentation de l’éditeur
This time she’s staying in charge. And she’s not going to consider their score settled until he’s hot, bothered and begging for more ! Then she’ll move on as callously as he left her. Unless all that deliciously bad sex is just too good to give up….
Avis de Callixta
Sarah Mayberry appartient à la communauté des auteurs d’origine australienne dont nous avons souvent remarqué le talent et l’originalité. Elle a écrit presque exclusivement des romans pour la collection Blaze de Harlequin, dont certains ont été traduits – et appréciés d’ailleurs – dans la collection Audace. She’s got it bad sera, nous l’espérons, lui aussi publié en français car c’est un roman parfaitement réussi qui apporte tout ce qu’on peut attendre de ce genre de livres.
Liam Masters a été recueilli à seize ans par la famille Ford. Pour la première fois, il a une famille équilibrée autour de lui. Il est devenu ami avec Tom, le fils de la maison qui a son âge et il est très attiré par Zoe, la sœur de Tom. L’attirance est réciproque et manque de tourner en une séduction alors que les deux jeunes gens n’ont que quinze et dix-sept ans. Effrayé par ce qui a failli se passer, Liam préfère partir pour protéger Zoe. Sans le savoir, il va ouvrir un gouffre sous les pieds de la jeune fille dont il mesurera la profondeur quand il la revoit douze ans plus tard, peinte nue sur un tableau. L’image lascive de Zoe cadre si mal avec ses souvenirs qu’il cherche immédiatement à la retrouver.
Le roman est bouleversant à plus d’un titre. Zoe est une héroïne touchante, originale et très attachante. Liam est stupéfait de la voir si changée. Son comportement est aux antipodes de celui qui était le sien, le milieu qu’elle fréquente est également très éloigné de la maison de banlieue de ses parents. Il est évident que quelque chose s’est passé. Sarah Mayberry va nous amener progressivement à le découvrir presque au même rythme que Liam. Elle réussit particulièrement bien cette première partie où Zoe résiste de toutes ses forces à la gentillesse de Liam, à sa volonté de l’aider et de la comprendre. Elle s’est construite une vie et un masque lui permettant d’affronter sa solitude et son traumatisme et Sarah Mayberry n’atténue rien. Ni le côté définitif de ce qui s’est produit, ni ce que la jeune femme est devenue. Tout paraît d’ailleurs limpide et évident sous sa plume.
Liam est remarquable lui aussi. Il trimballe également quelques solides problèmes mais qu’il a globalement dépassés, du moins le croit-il. Il a réussi et est sûr de lui. Il sait aussi ce qu’il veut. Son dévouement, son obstination à aider Zoe en font un grand héros, viril mais tendre.
Sarah Mayberry a choisi de donner des métiers atypiques à ses héros. Zoe a des talents de peintre mais est surtout tatoueuse et chante également avec un groupe. Quant à Liam, il customise des motos. Il y a dans le choix de ces professions un vent de modernisme que l’on retrouve dans l’ensemble du roman. Ce sont des héros simples mais parfaitement définis que nous avons l’impression de bien connaître à la fin du roman.
Enfin, ce qui séduit également ce sont les scènes intimes entre les héros qui ne sont jamais là pour rien et où chaque désir est profondément mêlé à l’émotion. Cela transcende ces moments un peu obligés dans une collection qui s’affiche comme particulièrement sexy. Elles sont aussi émoustillantes qu’émouvantes et c’est un des éléments du succès d’un tel livre.
Il semble évident à la lecture de ce roman que l’œuvre de Sarah Mayberry doit receler bien des trésors. Certains ont déjà été critiqués sur le site comme Secrets délices ou Amant ou rival. Vous pouvez toujours les découvrir en surveillant la traduction de celui-ci qu’il ne faudra pas manquer.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 224
Editeur : Harlequin
Collection : Blaze
Sortie : avril 2009
Langue : anglais
Prix : 3,77 €