Paris Première – Le Schpountz

Scénariste, dialoguiste et réalisateur de cette comédie douce-amère, Marcel Pagnol raconte avec beaucoup de tendresse cette jolie histoire sur la naïveté et la sincérité d’un jeune homme qui cherche à réaliser son rêve, devenir acteur.

Fernandel en fait beaucoup (comme toujours) mais réussit ici autant à faire rire qu’à émouvoir. Orane Demazis joue enfin sobrement, tout à fait crédible en fille affranchie de la ville. Comme toujours avec Pagnol, les seconds rôles sont soignés, de vraies gueules à qui il offre des dialogues brillants et inoubliables. Admirons donc l’interprétation puissante de Fernand Charpin, ou même l’apparition malicieuse de Pierre Brasseur.

Au passage, Pagnol règle quelques comptes avec un milieu qu’il connaît bien : le cinéma. Par ailleurs, c’est amusant de voir que quatre ans plus tard, aux États-Unis, Frank Capra a traité du même thème, celui d’un inconnu qui soudain devient célèbre, avec autant de réussite dans son célèbre L’homme de la rue. Il faut bien évidemment remettre cette histoire dans son contexte et en apprécier sa saveur désuète.

A noter, la scène culte où Fernandel déclame de dizaines de façons différentes, un célèbre article du Code Pénal !