Un amour assassin – Avis +

Présentation de l’éditeur

Regan dirige avec ses frères une chaîne d’hôtels de luxe. Entraînée par Sophie, son amie d’enfance, elle assiste à un séminaire où. elle doit se prêter à un petit jeu en apparence inoffensif : dresser la liste des personnes qu’elle souhaiterait voir disparaître. Peu après, elle reçoit la photo d’un homme pendu. C’était le premier nom sur sa liste ! Et ce n’est qu’un début… Regan est placée sous la surveillance d’Alec, l’inspecteur de police qui mène l’enquête. Ensemble, ils vont tenter de démasquer celui qui est à l’origine de ce jeu macabre. Le temps presse car le tueur en série se rapproche dangereusement de Regan…

Avis de Marnie

Il faut avouer avoir tout à redouter des romantic suspenses contemporains sortis tout droit de l’imagination de la très connue julie Garwood. Si sa célèbre « légèreté fantaisiste » passe très bien dans ses historiques, cette atmosphère enjouée et humoristique a beaucoup plus de mal à s’installer dans une ambiance de meurtre et de suspense. Disons-le tout de suite, si vous souhaitez retrouver des livres comme les écrivent Sandra Brown, Tami Hoag, Gayle Wilson et autres… vous serez inévitablement déçus ! Par contre, si vous voulez vous changer les idées avec un divertissement fort sympathique, sans prétention et plein d’humour, alors vous trouverez votre bonheur.

Julie Garwood et Linda Howard partagent la même faiblesse : elles ne savent ni l’une ni l’autre (ou rarement) créer un suspense digne de ce nom. Une fois que nous prenons conscience de ce vrai problème, soit nous nous énervons, soit nous passons à autre chose. J’ai choisi la deuxième option : focalisons-nous sur la relation sentimentale entre les deux héros qui prend la place essentielle de l’intrigue. A cela s’ajoutent des personnages secondaires importants et pittoresques, comme les deux amies de Regan, ou encore deux de ses frères et nous suivons les péripéties amoureuses, amicales et fraternelles dans une envolée pleine de bruit, de coups d’éclats, de pleurs et de rire, avec un réel engouement.

En effet, les personnages sont comme d’habitude les points forts de cet auteur. Regan nous fait penser à d’autres héroïnes garwoodiennes comme Judith (Le secret de Judith) ou mieux, Johanna, l’épouse du Mari féroce dont les crises de larmes et l’aspect quelque peu timoré dissimulent un solide courage. Surprotégée par des frères aimants, la jeune femme n’ose pas s’élever contre ce surcroit d’amour, toutefois la révolte gronde quand apparaît Alec, notre héros, qui vit ses derniers jours dans la police, puisque trois semaines plus tard il intègrera le FBI. Remercions Julie Garwood de ne pas nous servir de lui comme du chevalier qui va soudain défendre envers et contre tout la femme dont il tombe amoureux. La jeune femme s’en sortira très bien toute seule et c’est aussi ce qui nous empêche de nous agacer un peu de la trame très classique de l’histoire.

Rien de nouveau donc… Cependant, Garwood est Garwood… et la sauce prend ! Les dialogues sont amusants, les deux héros très attachants, l’aspect sensuel reste fort bien mené… Nous nous surprenons à avoir tout le temps le sourire et à ne jamais nous ennuyer. Le ton est naturellement enjoué, le rythme alerte, et rapidement nous nous laissons entraînés dans ces petites aventures sentimentalo-policières adorables et pleines de vie. Le plaisir de Julie Garwood se sent dans l’écriture et l’impression finale est jubilatoire à défaut de dramatique. Tant pis donc pour le manque évident de profondeur. Il faut aussi saluer la traduction d’Erika Ruiz. Compte-tenu de l’atmosphère, nous pouvons la remercier d’avoir choisi un vocabulaire « normal » (Julie Garwood n’est pas connue pour son grand talent de l’écriture soignée et délicate) et d’avoir privilégié un langage familier et grossier pour les dialogues enlevés qui deviennent ainsi percutants.

Même si nous tentons de nous en défendre… que c’est agréable et plaisant à lire !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 444
Editeur : J’ai Lu
Sortie : 23 novembre 2008
Prix : 7,60 €