Présentation de l’éditeur
Je vous en supplie, aidez-moi… Carson Dodge observa attentivement Libby Wilson. Elle était aux abois et beaucoup trop jolie. Sûrement le genre de fille qui bouleversait les hommes en se blottissant dans leurs bras. Or, depuis que sa femme l’avait trahi, il s’était juré de ne plus laisser parler ses instincts protecteurs. Mieux, il savourait sa solitude sur les bords du lac Evening.
Mais l’histoire de la belle Libby Wilson le touchait malgré lui : fille illégitime, héritière spoliée, la jeune femme possédait en tout et pour tout, pour faire valoir ses droits, un simple gage d’amour – l’anneau que son père avait offert à sa mère, juste avant de disparaître dans la région du lac. Pour retrouver une trace tangible de son père, et prouver ainsi leurs liens de sang, elle avait besoin de Carson. Désespérément. Dans ces conditions, pouvait-il décemment lui tourner le dos ? Et puis, autant le reconnaître : cette jeune femme le troublait beaucoup trop pour qu’il la laisse s’attarder dans les parages.
Plus vite elle aurait terminé ses recherches, plus vite elle repartirait. Une fois tout cela réglé, elle n’aurait fait qu’un passage dans sa vie et, forcément, il l’oublierait…
Avis de Marnie
Oh que quelqu’un arrête l’imagination débridée de la personne qui a écrit la quatrième de couverture ! La première ligne « Je vous en supplie, aidez-moi » n’a franchement rien à voir avec l’histoire. Notre héroïne est en colère… très en colère, elle met même sa carrière en péril pour demander justice, pour sa mère et pour elle ! Même l’état plus que préoccupant de Carson, héros gravement blessé, ne l’empêche aucunement de le houspiller ou encore de mettre sa vie en danger sans qu’elle en prenne conscience. Son but est de faire tomber l’assassin de son père qu’elle n’hésitera pas à affronter sans beaucoup réfléchir aux conséquences.
C’est en fait et de loin l’aspect le plus intéressant des deux personnages principaux. Ils sont jusqu’auboutistes. Un héros handicapé, malade, et traumatisé, nous en avons rencontré des dizaines. Plus rarement, un homme sorti de l’hôpital par sa propre décision, qui ne peut même pas prendre soin de lui, pouvant à peine respirer à cause d’un poumon perforé et qui tente de commencer seul ses séances de rééducation pour retrouver l’usage de certains de ses membres ! Carson est une plaie vivante qui grimace dès qu’il bouge et qui ne peut même pas se pencher… difficile de lui demander de remonter l’épave d’un avion. Il ne fait confiance qu’à lui-même échaudé par de désastreuses relations sentimentales.
Honnêtement, l’idée est originale, les personnages principaux ou secondaires sont passionnants (avec vraiment un plus concernant le héros), l’action se passe dans un espace temps bien défini, soit une semaine, et la tension monte… alors pourquoi trouver au final que ce roman est moyen ? Le style de l’auteur est une des réponses. Son traitement manque de rythme, d’audace, de force… Nous nous ennuyons beaucoup, la sauce ne prend pas, nous ne sommes pas vraiment touchés par ce qui arrive aux uns et aux autres. La présence du méchant qui semble si impressionnante, perd peu à peu de sa consistance. Tout retombe un peu comme un soufflé…
Dommage… Nadia Nichols a de l’imagination mais elle ne maîtrise pas ses idées !
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 341
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 janvier 2009
Prix : 5,15 €