Gin Tama : tome 11 – Avis +/-


– Ma femme dit qu’elle n’a pas besoin d’un mari pervers ! Comme elle pense que je suis trop poltron pour m’ouvrir le ventre, elle me propose de me faire sauter la cervelle virilement !

Depuis que les barbares étrangers extraterrestres ont envahi le Japon les problèmes socio-économiques et politiques prennent de l’ampleur. Mais ce n’est rien par rapport aux problèmes personnels. Certes le progrès technologique fournit à présent des armes à feu. Elles remplacent avantageusement le sabre lorsqu’une tendre épouse demande à son mari de se suicider.

Cependant signalons que les temps évoluant, Simpachi Shimura, personnage mineur de la série, s’affirme de plus en plus. En effet il est sur le point de devenir un homme. En prouvant sa valeur au combat ? Non, il s’agit de l’autre méthode. En effet son rendez-vous avec la charmante personne à qui il est venu en aide (1) semble s’acheminer vers une conclusion heureuse. Ou plus exactement elle pourrait l’être si Simpachi ne se posait pas des questions existentielles :

– Je suis encore mineur et c’est un manga pour les enfants et on a la page de couverture en couleur dans le magazine ! Si je gaffe, adieu le dessin-animé ! Tous nos efforts n’auront servi à rien !

Simpachi fera t-il son devoir vis à vis de la jeune personne ou envers le manga ? Rappelons que Simpachi n’est qu’un personnage mineur et que le « héros » principal de cette série est Gin. Or, lui aussi est confronté à une demoiselle en détresse. Il s’agit de Noriko Mahha originaire de la planète Express. Membre de l’illustre Peuple du Vent, elle exerce sur Terre la profession de coursière puisque sa physiologie extraterrestre l’oblige à être toujours en mouvement. Mais son véhicule ayant été mis hors-service suite à une collision avec un conducteur peu compétent (Gin), elle doit poursuivre ses livraisons au plus vite et à toute vitesse. Aussi un homme serviable (Gin) lui sert-il de chauffeur sur un scooter dans une distribution aussi originale qu’épique.

Au fait, il est temps de préciser que des extrémistes politiques utilisent des coursiers pour livrer leurs colis piégés, d’où une préoccupation de Gin :

– Où doit-on faire la dernière livraison ?
– Dans une ambassade !
– Tu n’entends pas un bruit bizarre ?
– Ça fait tic tac comme une horloge !

(1) toute ressemblance avec le manga de Densha Otoko L’Homme du train

Fiche Technique

Scénario & Dessin : Hideaki Sorachi
Traduction : Pascale Simon
Conception & adaptation graphique : Joachim Roussel & Eric Montesnos
Editeur : Kana
Sortie : novembre 2008
Prix : 6,25 euros
Inédit, poche, sens de lecture japonais, 192 pages noir & blanc