Le bonheur en partage – Avis +

Présentation de l’éditeur

Devant l’arrogance de Tyson Garnier, Dakota hésite à accepter son alléchante proposition. Riche, séduisant, célèbre et notoirement volage, Tyson vient de se retrouver brusquement père contre son gré. Nullement préparé à ce nouveau rôle — la mère du bébé, irresponsable, lui en ayant laissé la garde exclusive —, et surtout débordé par ses multiples activités, Tyson exige la présence d’une baby-sitter à plein temps, jour et nuit. Pour cela, il offre une fortune. Une fortune pour se débarrasser de son propre fils ! Dakota a beau manquer cruellement d’argent, elle en est à la fois bouleversée et révoltée. Jamais elle ne supportera de vivre sous le même toit que cet homme ! Cependant, inquiète pour le bébé, elle finit par accepter de venir s’installer chez Tyson Garnier. En redoutant, déjà, la tension qui ne va pas manquer de s’installer entre eux…

Avis de Marnie

En attendant la sortie en août en version originale des volumes 4, 5 et 6 de la série The last stand dont les trois premiers tomes, Trust me, Stop me et Watch me ont été publiés en 2008 (et qui sont édités ces mois prochains en grand format signe que Brenda Novak entre dans la cour des grands), la collection Prélud’ poursuit la parution de la série Idaho en version française avec ce huitième (et pour le moment dernier tome) paru aux États-Unis en 2007. Cette romance contemporaine a beau être convenue, les rebondissements attendus, une fois de plus, en lisant une histoire écrite par Brenda Novak, nous comprenons pourquoi nous sommes sous le charme de cet auteur qui réussit à insuffler émotion et sentiments dans son récit.

Si l’auteur n’avait pas été Brenda Novak, je ne me serai pas ruée sur cette éternelle histoire du footballeur américain professionnel riche et beau, avec un bébé tombé du ciel qu’il n’a pas envie d’élever et qui tombe amoureux de la nounou effacée, vierge de vingt-six ans avec beaucoup de kilos en trop… Bien évidemment, comme il s’agit de Brenda Novak, elle réussit à totalement détourner les clichés. Déjà, si notre héroïne est vierge, ce n’est pas parce qu’elle se réserve pour le grand amour, ou qu’elle soit une grande effarouchée, mais tout simplement parce que d’une part, sa situation difficile lui permet peu de rencontres, qu’elle habite dans une toute petite ville et… que personne ne lui a demandé plus qu’un baiser. Quand elle s’aperçoit que le beau garçon dont elle se méfiait et méprisait quelque peu est un peu plus digne de confiance qu’il n’y paraît, une telle opportunité de pouvoir enfin vivre comme tout le monde ne va pas lui échapper une minute de plus que nécessaire !

Cette franchise de caractère donne le ton à cette comédie pleine de charme et de tendresse. Parallèlement, on assiste aux démêlés de Tyson avec la presse et les gens avides de le fréquenter pour son argent et la publicité. Le monde du football et la vulgarité assez trash qui le gangrène sont assez longuement décrits et tranchent un peu avec cette atmosphère de romance contemporaine classique que nous présente pourtant l’auteur avec malice. Elle fait de même avec la vie sordide menée par Dakota et son père. Leurs relations empreintes de violence et de tendresse douloureuses sont très loin de l’aspect pourtant souvent tout blanc ou tout noir que l’on nous propose. Rien n’est simple et les solutions miraculeuses n’existent pas.

L’intrigue est centrée sur la progression de la relation entre Tyson et Dakota. Surgissent alors les thèmes chers à Brenda Novak, la culpabilité ici fortement ressentie, ainsi que l’aspect « l’amour ne solutionne pas tout ». En effet, les deux héros, chacun de leur côté, se livreront à une introspection et devront d’abord accepter de résoudre leurs problèmes avant de pouvoir s’engager dans une relation, sans même qu’ils se confient quelques secrets… ce qui est très rare dans une romance. Ils seront aidés pourtant par un personnage que l’on a plaisir à retrouver, Gabe Holbrook, le héros handicapé de Ce bouleversant désir.

Il s’agit d’une comédie sentimentale, où tout est loin de finir en un beau rose éclatant puisque l’auteur ajoute quelques bémols non résolus. Parallèlement à cette histoire, Brenda Novak écrivait sa trilogie Dead (édités en Best Sellers en 2008) et en une scène ici, avec une maîtrise digne d’éloge, elle nous concocte un moment bouleversant qui rappelle un peu le côté très noir de ses romantic suspenses… ce qui tranche avec l’atmosphère assez enjouée et alerte du roman, apportant une émotion supplémentaire.

Si vous aimez les romances contemporaines, si vous aimez Brenda Novak, si vous aimez les comédies classiques et même si en fait vous ne les appréciez pas, allez-y les yeux fermés. Ce n’est pas sa meilleure intrigue ni même un inoubliable, mais vous prendrez un plaisir fou !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 342
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 janvier 2009
Prix : 5,15 €