On a parlé à tort du renouveau du cinéma italien pour ce film, or c’est plutôt une comédie dramatique italienne que nous offre Giuseppe Tornatore en forme de testament d’un cinéma moribond.
Nostalgie est le maître mot qui accompagne cette chronique douce amère sur la jeunesse remémorée par un cinéaste qui apprend la mort de celui qui fut non seulement projectionniste de la seule salle de cinéma d’une petite ville, mais aussi son mentor, son père d’adoption.
Le personnage du vieil homme fou de cinéma est interprété par Philippe Noiret, émouvant et paternaliste. Jacques Perrin dans le rôle du petit garçon devenu adulte arrachera des larmes à n’importe quel spectateur dans la scène finale. Mais, celui qui crève l’écran, c’est le petit Toto (Salvatore Cascio), d’une authenticité confondante. Une musique délicieuse d’Ennio Morricone et voici le coup de coeur de l’année 1989 !