To hell with love – Avis +

Résumé de l’éditeur

When Boston interior designer Kate Markham meets real estate mogul Owen Glendower at a dinner party, sparks fly. Not only is Owen GQ-cover, drop-dead sexy and filthy rich, he has a maddeningly seductive way of knowing intimate details about her. Details that send heat rushing to her cheeks not to mention certain other parts of her body. Swept deliciously off her feet, Kate lets herself fall into a breathtakingly sensual journey she hopes will never end, even when Owen reveals his little secret : he happens to be Hades, ruler of the underworld and the devil himself ! Caught in the fiery-sweet grip of a desire so consuming, Kate must choose between her business, her family, her life on Earth, and spending eternity in Hell with Owen. Then, out of the blue, family tragedy strikes, shaking her out of a rapturous trance to face the decision of a lifetime. Will she spend eternity with this devil of her dreams or follow her conscience back to earthly reality ?

Avis de Callixta

Quand on ouvre un livre, on croît savoir ce que l’on va y trouver et le plus souvent, nous ne sommes pas trop surpris. Après avoir lu la quatrième de couverture de To hell with love, j’étais persuadée de lire une romance paranormale avec un héros juste un peu spécial : le diable lui-même, pas un démon mais le maître des Enfers, Hadès. Cela promettait d’être intéressant et différent. Mais ce roman est vraiment surprenant et, à plus d’un titre, même si le début est terriblement trompeur.

Kate Markham a trente-trois ans et est à une sorte de tournant dans sa vie. Elle vient de perdre son emploi de décoratrice, est retournée vivre auprès de sa famille à Boston et son horloge biologique s’affole. Bien décidée à ne pas se laisser abattre, elle a déjà tenté une insémination artificielle qui a échoué mais est prête à recommencer et va bientôt se trouver un nouvel emploi. Et tout semble basculer dans le bonheur le plus total lorsqu’elle fait connaissance chez sa soeur, d’Owen Glendower, brun, séduisant, dévastateur et outrageusement riche. Le seul petit problème c’est que ce spécimen de perfection est en fait Hadès, qui a décidé de faire un petit séjour sur la terre.

La première partie du livre pourrait laisser croire que l’on vient d’ouvrir un Harlequin avec son héros fétiche, le tycoon. Jet privé, limousine, dîners aux chandelles sur la plage, un homme tellement beau que les genoux de l’héroïne en tremblent et qui lui donne envie de lui sauter dessus à tout instant. Le ton est alors primesautier, l’héroïne nous conte son histoire et ses impressions directement puisque le récit est à la première personne.

Il y a des passages très amusants lorsqu’elle décrit les hommes que sa soeur cherche absolument à lui présenter ou les moments de dépression très féminine lorsqu’elle se retrouve seule chez elle (avec un gros pot de glace !) face à ses doutes. Mais, nous sentons bien que cette légèreté cadre mal avec le redoutable personnage qu’est le héros : Hadès a peut-être tout du tycoon dans ses costumes griffés mais il n’est pas vraiment Owen. Il est plus que ça. Le livre va, en effet, basculer dans une seconde partie beaucoup plus grave et très enthousiasmante.

Un événement va donner un autre sens à tout ce qui s’est passé auparavant et la vie de Kate va se transformer. Hadès va changer de rôle. De séducteur un peu superficiel, il va jouer un rôle essentiel dans la vie de Kate et de toute sa famille et devenir une sorte de révélateur des dysfonctionnements, des malaises, des imperfections. Il va aussi peut-être entrainer un changement dans la vie de tous. Il va aussi devenir le centre de sa vie, et elle de la sienne mais peut-on partager sa existence avec le Diable ? Qu’en est le prix ?

Le ton du roman devient alors très inhabituel, moins drôle, moins léger et plus dramatique.Une sorte d’atmosphère douce-amère se développe et ce passage est passionnant mais dérangeant. Il y a ainsi une analyse de la mort et de son impact sur ses proches, sur ce qu’elle est à nos yeux. Sherri Erwin réussit ainsi à donner son émouvante vision de la disparition définitive sans être trop larmoyante ni trop ésotérique. C’est plutôt une jolie parabole. Ne vous laissez pas rebuter par ce sujet, il est traité avec délicatesse et un certain optimisme. Il est aussi très nouveau dans la romance qui s’attarde rarement sur de tels moments.

Hadès est un personnage crucial dans ce roman, évidemment, mais il demeure très mystérieux puisqu’on sait très peu de choses de ses pensées sauf au tout début et à la fin du roman. Il apparaît sous de multiples facettes : si c’est le séducteur que l’on peut imaginer, il apparaît plus fragile au cours du roman, pas du tout omnipotent, ni porteur de mort. Il y a un peu de Joe Black dans Owen Glendower même si il n’a rien, physiquement, du blond Brad Pitt dans le film, Rencontre avec Joe Black.

Et pour continuer dans l’originalité, le livre se finit en laissant beaucoup de questions sans réponses et même quelques mystères non résolus. Sherri Erwin propose une suite dans un nouveau livre qui portera surtout sur la soeur de Kate, Bernie, dont la vie a aussi basculé. Peut-être les pièces manquantes du puzzle trouveront alors leur place.

Voilà donc un excellent roman qui dément l’idée que le paranormal tourne maintenant en rond et que tout a été écrit. Sherri Erwin n’est certes pas la première à choisir le diable comme héros mais elle en donne une bien intéressante version, qui va au-delà d’une énième aventure sur le thème.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 352
Editeur : Zebra
Sortie : 29 août 2008
Langue : anglais
Prix : 5,54 €