Le plaisir apprivoisé – Avis +

Résumé de l’éditeur

L’héroïne du Plaisir apprivoisé, Josephine Essex est vive d’esprit et arbore des courbes voluptueuses bien peu à la mode. Surnommée, « La saucisse écossaise » après seulement un semaine lors de sa première saison sur le marché du mariage, ses chances de trouver un mari semblent proches de zéro. Alors Josie va faire ce qu’aucune jeune fille de la bonne société fait, elle va défier le destin. Elle permet au scandaleux Comte de Mayne de la prendre sous son aile, de lui faire retirer ses corsets et de flirter éhontément.

Avis de Callixta

Le plaisir apprivoisé est le dernier tome de la série des soeurs Essex. Il ne reste plus que la petite Josie qui n’était qu’une enfant encore lors du premier tome.

Elle a bien grandi depuis mais souffre terriblement de ses formes trop avantageuses. Elle est restée traumatisée par une formule employée pour se moquer d’elle : La saucisse. Depuis, elle s’est débarrassée de l’encombrant prétendant maladroit qui avait prononcé ces mots et lutte contre ses courbes en maltraitant son corps dans des corsets, véritables instruments de torture. Personne ne surveille la jeune femme puisque ses sœurs vivent un bonheur acquis lors des tomes précédents et que l’ami de la famille, le séduisant Mayne est amoureux et même fiancé. L’éternel séducteur a vécu des revers et a trouvé une jeune femme très belle mais peut être une peu trop parfaite en la personne de Sylvie (une Française !).

Le plaisir apprivoisé est sans doute le meilleur roman de la série. Comme très souvent chez cette auteur, les sujets graves sont traités avec une fausse légèreté. Ici, c’est les complexes d’une très jeune femme encore, qui doute de sa féminité à cause de ses formes avantageuses. La description des acrobaties auxquelles se livre la pauvre Josie sont très amusantes mais touchent également par la fragilité qu’elles révèlent.

Mais surtout ce qui est particulièrement réussi est le rôle que va jouer Mayne pour redonner confiance à la jeune femme. Il se donne totalement pour cela et, dans une scène d’anthologie va lui démontrer que les formes ne comptent pas tant que cela lorsqu’on assume sa féminité. C’est drôle, sensuel et tendre.

Comme souvent chez Eloisa James, les personnages secondaires ont un rôle important. C’est le cas de Griselda, la sœur de Mayne qui traverse la série depuis un moment et redécouvre l’amour aussi. L’histoire est charmante mais , les lectrices assidues d’Eloisa James pourront peut-être déplorer qu’elle reprenne un schéma déjà vu dans d’autres séries.

La relation qui se noue entre Josie et Mayne est inattendue et charmante. Rien ne prédisposait le séducteur patenté et cynique à tomber amoureux de la plus jeune des sœurs. Lui-même est empêtré dans une relation compliquée avec sa fiancée et va prendre conscience lentement que le bébé a bien grandi.

Le ton tendre et joyeux du roman est particulièrement réussi et conclut superbement une bonne série dans l’ensemble. Il manque parfois un peu de profondeur mais il y a plus de gravité que ne pourrait le laisser supposer la légèreté du ton.

Eloisa James poursuit son œuvre avec déjà une autre série largement entamée. Espérons que les lecteurs français pourront également la découvrir.

Fiche Technique

Format : poche
Editeur : J’ai lu
Collection : Aventures et passion
Sortie : 15 novembre 2008
Prix : 6,50 €