Brûlantes retrouvailles – Avis –

Présentation de l’éditeur :

En revoyant Jake Reynolds, l’homme qui l’a trahie dix ans plus tôt, Nora MacLeod se jure d’être forte, fidèle à sa réputation de femme froide. Le désirer de nouveau serait humiliant, et l’aimer, dangereux. Jake est le seul qui ait réussi à la faire fondre, avant de la plaquer sans ménagement.

Mais Jake, plus beau et plus séduisant que jamais, semble bien déterminé à la reconquérir. Et puis il a changé. Le jeune homme d’autrefois, un peu  » chien fou « , inconséquent, égoïste, a mûri. Aujourd’hui, c’est le plus attentionné des soupirants et il a l’air sincère. Combien de temps résistera-t-elle ? Combien de temps faudra-t-il pour que la passion et l’amour l’emportent sur l’orgueil et la peur de souffrir ?

Avis de Marnie

Il faut remercier en premier la quatrième de couverture. La rédactrice a dû se demander pendant des heures comment résumer un roman où il n’y a aucun scénario. En second, je dois préciser que la traductrice semble avoir fait son possible… elle n’est pas à blâmer ! La romance sexy peut être un vrai divertissement, une façon plaisante et agréable de s’échapper du quotidien tout en se sentant un ou une adulte bien dans sa tête et dans son corps. Encore faudrait-il pouvoir découvrir une histoire passionnante…

Le vrai problème du roman, c’est qu’il ne trouve jamais sa vraie destination. Le langage est cru du début jusqu’à la fin sans que cela soit nécessaire, alors que se dessine une romance digne d’un Azur d’Harlequin. C’est d’ailleurs le même format : 186 pages écrites en très grosses lettres, le récit se lisant en une heure tapante ! Les scènes de sexe sont annoncées et l’on sent vraiment que l’auteur a créé son intrigue tout autour, et non l’inverse ce qui entraîne le problème majeur de ce récit : les personnages sont à peine décrit, à peine ébauchés, sauf sous la ceinture… pas de contexte, pas de passé, pas de pensées autres que… « le cul ». En fait, nous passons de l’érotisme attendu à un porno soft pas souhaité.

Résumons ce que nous découvrons dès les premières lignes (de toute façon nous n’aurons plus rien pour enrichir le récit) une héroïne qui n’a couché avec aucun autre homme que celui qui l’a abandonné depuis dix ans, comportement totalement incohérent avec son tempérament où elle salive à excès sur tous les hommes de son ranch qui ont le malheur de croiser son chemin. N’en pouvant plus, elle se précipite (elle en parle toutes les quatre pages environ) sur celui que nous devinons être son meilleur ami… son vibromasseur. Après avoir retrouvé l’homme de sa vie, elle lui crie qu’elle n’aura plus jamais de relation avec lui, avant de tenter de le violer le chapitre suivant (il a même droit à une fellation de force, le pauvre !) Ce détail donne le ton du roman.

Tout est incohérent :

– une vague intrigue de vol d’animaux qui ne trouvera pas de fin, ce roman fait à l’évidence partie d’une série,

– un héros qui revient soi-disant parce que sa mère est en mauvaise santé (nous ferons sa connaissance en six lignes et dotée d’un tempérament gai et enjoué, elle semble dans une forme éblouissante), retombe sur la femme de sa vie et hop, il veut l’épouser en deux temps trois mouvements,

– une héroïne qui ne couche donc avec aucun homme, mais qui en parlant de choses et d’autres (du braquemart du contremaître et de son vibromasseur, vocabulaire employé tout le long du roman) avec sa meilleure amie dans un jacuzzi, décide de lui donner du plaisir et vice-versa, détail qu’elles oublieront une minute après,

– des personnages sans aucune consistance qui passent par ci, par là, simplement pour permettre à l’héroïne de fantasmer dessus,

En fait, ce roman semble plus être sorti de la libido d’un ado de quatorze ans qu’issu de l’imagination d’un auteur féminin qui devrait savoir que les scènes sexuelles décrites dans une histoire, doivent titiller d’abord l’intellect des femmes pour les faire fantasmer…

Là, les hommes seront frustrés parce que ce porno est très pauvre en détail et les femmes seront déçues de ne pas pouvoir se passionner pour une histoire dont les scènes sensuelles devraient transcender le sujet…

Un vrai ratage !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 186
Editeur : J’ai Lu
Collection : Passion intense
Sortie : 18 juin 2008
Prix : 4,60 €