Une place au soleil – Avis +

Présentation de l’éditeur

Après le chagrin et l’humiliation qu’elle a éprouvés quand son fiancé l’a rejetée – elle, l’enfant trouvée, qui désirait plus que tout au monde avoir une vraie famille -, Claire s’est forgé deux principes inflexibles : ne s’attacher à personne, ne laisser personne s’attacher à elle. Ainsi, elle ne rêvera plus jamais de foyer, d’enfants, d’une place au soleil où réchauffer son cœur. Mais voilà que, à peine arrivée sur le domaine du clan Parker comme infirmière particulière, elle redoute de voir l’histoire se répéter.

Car non seulement la gentillesse des Parker affaiblit chaque jour sa volonté et ravive son désir de famille, mais, surtout, Claire ne peut ignorer l’attirance qui grandit entre elle et Tanner Parker. Les sourires de cet homme, ses regards, les attentions qu’il a pour elle – tout la pousse à s’imaginer, de nouveau, qu’elle a droit au bonheur. Tout, sauf la voix intérieure qui la met en garde contre une nouvelle désillusion, et murmure : Fuis-le, avant qu’il ne soit trop tard, fuis-le, sinon c’est lui qui t’abandonnera…

Avis de Valérie

Nous avons la preuve incontestable que les rédacteurs des quatrième de couverture des romans Harlequin, ne lisent pas le récit avant d’écrire ! Ici point de fiancé qui aurait rejeté l’héroïne et on ne peut pas dire que la famille Parker ait accueilli avec gentillesse la jeune infirmière.

Ceci dit, nous avons de nouveau un roman dont la construction définit la nouvelle orientation de l’éditeur. Cette très jolie histoire est avant tout une rencontre entre une nonagénaire implacable et tyrannique et son infirmière venue l’aider dans ses derniers instants de vie. Alors que Claire s’épuise à ne pas s’attacher, à ne pas éprouver le moindre sentiment affectif, encore moins amoureux, la grande tante fait le point sur sa vie et tente de réparer ses erreurs pour laisser à ses neveux et petits neveux le bonheur en héritage.

Claire a été trouvé à l’âge de deux jours sur le capot d’une vieille voiture. ballotée d’un foyer à un autre, elle n’a jamais été adoptée. Lorsqu’elle arrive au Texas pour s’occuper de Mae Parker, elle est enfouie dans les relations familiales de cette fratrie plus que nombreuses et va finir par apprendre a les aimer, les uns après les autres. Une autre pièce rapportée, Tanner Reid, n’est pas insensible à son charme, malgré l’attitude réfrigérante de la jeune femme. Tous les deux ont des choses à oublier, et leur histoire à eux est plutôt l’élément en filigrane, la famille Parker étant au centre de toute les attentions.

Ginger Chambers donne à son texte une certaine mélancolie empreinte de dignité à l’image de son héroïne, ambiance grignotée par la vitalité des autres personnages, au fur et à mesure que le récit se déroule. Il se lit d’une traite avec plaisir et ne démérite à aucun moment.

Texas forever (titre original) est le dernier d’une série de sept romans. Evidement, on regrette ne pas avoir eu les précédents tomes entre les mains (un seul autre a été édité en 2005, dans la collection Emotions : Une famille en héritage), mais il est hors de question de s’en plaindre, un tel moment de lecture suffit à notre bonheur et tant pis si on nous le livre dans le désordre.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 342
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 juillet 2008
Prix : 4,95 €