Collection Profils de l’Art – Avis +

Fini le temps où, si l’envie vous prenait de feuilleter un livre d’art, il fallait avoir le temps et la place pour se plonger dans un ouvrage dont la lourdeur et le grand format n’avaient d’égal que le prix. Les éditions du Chêne, republient avec bonheur la collection Profil de l’Art, dans un petit format accessible à toutes les bourses. Les amateurs d’art pourront ainsi s’adonner à leur passion en toutes circonstances et les néophytes ou béotiens pourront découvrir le génie et la vie de ces artistes, grâce aux plus grands spécialistes actuels.

Chaque titre présente l’artiste dans son époque, analyse son œuvre à partir de très nombreuses illustrations et se finit par un tableau chronologique comparé resituant les œuvres non seulement dans la vie de leur auteur mais aussi dans la vie artistique et l’histoire.

Cinq titres sont parus au premier semestre 2008 : Goya, Vermeer, Rembrandt, Michel-Ange, Van Gogh.

Mot de l’éditeur sur « Van Gogh » de Pascal Bonafoux

La vie artistique de Vincent Van Gogh traverse comme une fulgurante comète l’histoire de l’art moderne. Quand il arrive à Paris en 1886, à l’apogée de la révolution impressionniste, il fréquente Pissarro, Cézanne. Signac, Toulouse-Lautrec. Emile Bernard, explore avec eux les voies d’une nouvelle peinture, le divisionnisme et le cloisonnisme. Mais Vincent, tout en étant fasciné par Gauguin, sait qu’il porte en lui un message, un génie qui ne sont qu’à lui. Il quitte Paris et, en quelques années – il se suicidera quatre ans plus tard -, en Arles, dans l’asile psychiatrique de Saint-Paul-de-Mausole près de Saint-Rémy-de-Provence et enfin à Auvers-sur-Oise, il accomplit son œuvre immense. Pascal Bonafoux, historien d’art, spécialiste de Van Gogh, relate et illustre dans cet ouvrage la vie de passion de Van Gogh qui signait : Vincent.

Mot de l’éditeur sur « Vermeer » de Pascal Bonafoux

Vermeer est né en octobre 1632 à Delft où il fut baptisé le 31 du même mois. Il y est mort en 1675, le 13 ou le 14 décembre, et est enterré le 16 dans un tombeau de l’Oude Kerk. Ces dates sont le seul «récit» conséquent de sa vie. Le reste est affaire de doutes, d’incertitudes et d’hypothèses. Ce qui signifie que, pour comprendre Vermeer, l’on se passe des anecdotes que rapportent habituellement les biographies. Et que l’on regarde son œuvre. En tout et pour tout une trentaine de tableaux, dont on peut être (presque) certain qu’ils sont de lui. Quelques toiles mentionnées clans des catalogues anciens semblent irrémédiablement perdues. Et les experts sont réticents à considérer de nouvelles attributions. D’autant que les faux peints par Van Meegeren pendant la deuxième guerre mondiale ont provoqué un formidable scandale.
Pascal Bonafoux, écrivain, historien d’art, après avoir, entre autres, abordé les œuvres de Rembrandt et de Van Gogh, continue dans ce volume de la collection Profils de l’Art, à nous communiquer la passion de la peinture hollandaise.

Mot de l’éditeur sur « Michel-Ange » de Pierluigi De Vecchi

A 13 ans, Michel-Ange entre dans l’atelier du Maître Domenico Ghirlandajo, et jusqu’à sa mort, alors qu’il a 89 ans, il consacre sa vie à l’art pictural, sculptural, architectural. La poésie viendra finir de compléter son œuvre. Son contemporain et biographe Vasari écrivait que «dans sa passion pour les travaux de l’art, Michel-Ange triomphait, quelles que fussent les difficultés». Il mit sa vie au service de la république florentine, servit également les Médicis ainsi que les souverains pontifes qui le chargèrent de nombreuses commandes à Rome. Sa carrière s’accomplit en Italie mais déjà, de son vivant, son art traversa les frontières avec des copies gravées de ses œuvres. Ce livre, qui apporte des images de la récente restauration des fresques de la chapelle Sixtine, permet avec bonheur de découvrir ou de redécouvrir, avec le professeur Pierluigi de Vecchi, le génie de Michel-Ange

Mot de l’éditeur sur « Rembrandt » de Pierre Cabanne

Il n’existe pas dans l’histoire de la peinture un artiste qui ait aussi profondément pénétré, avec autant d’incertitude et d’angoisse, le problème des rapports entre l’homme et le monde, entre le peintre et Dieu, entre le langage du moment et l’expression de l’éternité. Il y a des artistes dont la vie et l’œuvre se confondent avec l’humanité, ainsi fut Rembrandt, peintre visionnaire, voleur d’ombre et de lumière, «suprême intelligence du clair-obscur». A Leyde où il étudie dans cette même université qui accueillit Descartes, à Amsterdam où il s’installe définitivement en 1631, sa vie même est une succession de drames amoureux, financiers, sociaux. Tour à tour comblé par la fortune et poursuivi par les créanciers, adulé et abandonné, heureux et voyant mourir ses enfants, Rembrandt, le peintre de toutes les insolences, laisse à la postérité une œuvre d’éternelle et vivace humanité. Pierre Cabanne, critique et historien de l’art, raconte ici, dans ce volume de la collection Profils de l’Art, l’œuvre et la vie de l’un des plus grands peintres de tous les temps, mais aussi d’un homme que les tourments d’une vie de passion rendent proche de chacun d’entre nous.

Mot de l’éditeur sur « Goya » de Alfonso Emilio Pérez Sanchez

Goya, dont André Malraux écrivait à propos de ses Peintures noires : «Et ensuite commence l’art moderne», est probablement le plus passionnant des géants de la peinture. En effet son art est lié aux bouleversements du siècle des Lumières, et à leurs prolongements jusqu’au XIXe siècle. D’abord portraitiste de la cour, peintre exquis de la société espagnole, il devient le dénonciateur implacable des traditions obscurantistes, le témoin révolté des Désastres de la guerre. En même temps qu’elle épouse les convulsions de l’Histoire, son œuvre aboutit au XVIIIe siècle, ouvre la voie aux impressionnistes et aux modernes. Alfonso E. Pérez Sanchez. directeur du musée du Prado, a fait à Profils de l’Art l’honneur de consacrer son talent à présenter, dans cet ouvrage, la vie et l’œuvre de Goya.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 160
Editeur : Editions du Chêne
Collection : Profils de l’Art
Prix : 19,90 €