Présentation de l’éditeur
Hastings House… Chargée d’histoire, la maison avait été transformée en musée. Restaurée… ramenée à la vie. Mais les morts, eux, ne pouvaient être ramenés à la vie. Et certains d’entre eux ne quittaient jamais les lieux… Depuis qu’elle a failli y mourir, un an auparavant, Leslie Macintyre est étrangement attirée par Hastings House. C’est là que son fiancé, Matt Connolly, est mort dans une étrange explosion. Un accident, a conclu la police. Un meurtre, selon Leslie. Et la demeure, avec ses souterrains et ses cryptes pleins de secrets, recèle, elle le pressent, la clé du mystère…
Car c’est à Hastings House, alors qu’elle se trouvait entre la vie et la mort, qu’elle a pris conscience du don qui était le sien : le don de voir les disparus, de communiquer avec les morts… Et c’est avec l’espoir fou de retrouver Matt, l’homme qu’elle aimait passionnément, que la jeune archéologue accepte de diriger en compagnie de Joe, le cousin de Matt, de nouvelles fouilles sur les lieux du drame. Sans avouer à Joe qu’elle est prête à prendre tous les risques pour rejoindre celui qu’elle aime et qui, elle en a la certitude, l’attend dans les profondeurs de Hastings House…
Avis de Marnie
Heather Graham publie des romans depuis le début des années 80. Après avoir écrit des romances historiques, elle s’est peu à peu reconvertie dans le romantic suspense. Ses livres sont rarement mauvais, mais souvent au mieux, seulement bons. Aucun n’était inoubliable jusqu’ici. Solides, intéressants, nous sentons l’oeuvre d’un bon artisan qui n’innove jamais mais virevolte sur la vague des thèmes à la mode en tirant son épingle du jeu. C’est donc avec une « petite » curiosité que j’ai commencé ce roman m’attendant à l’un de ses livres habituels, soit du bon boulot mais rien de dérangeant…
Il faut vraiment féliciter la personne qui a concocté la quatrième de couverture en racontant le début de l’histoire, mais rien de plus, nous laissant découvrir peu à peu une intrigue des plus singulières. C’est de toute façon le genre de récit qu’il est très difficile de chroniquer sans rien révéler. Disons le tout de suite, c’est le meilleur roman que Heather Graham ai écrit. Elle a su mêler peu à peu et fort habilement des histoires parallèles, qui s’enchevêtrent bientôt…
– Leslie MacIntyre, notre héroïne est un personnage passionnant. Elle qui avait un don de perception plus développé que chez d’autres, depuis qu’elle a survécu à l’explosion qui a coûté la vie à l’homme qu’elle aimait, la jeune femme parle sans aucun complexe avec tous les morts qui se présentent sur son chemin. Comme elle le dira plusieurs fois, c’est avec les fantômes qu’elle apprécie de parler, et non avec les vivants qui eux seuls lui font peur.
En fait, pour nous lecteurs, paradoxalement, ce sont ces conversations avec les morts qui nous passionneront plus que ce qui se passe dans la réalité. La normalité, le calme, et le plaisir que Leslie prend à effectuer son travail d’anthropologue tout en interrogeant les fantômes, prend vite le pas sur l’intrigue policière. Il est donc normal pour nous, qu’elle ne se préoccupe jamais d’un quelconque danger lorsqu’elle descend dans la cave la nuit, ou se rend dans un tunnel désaffecté, vu qu’elle n’appréhende aucune mauvaise rencontre. Son attitude est totalement cohérente avec son caractère et sa façon de vivre.
– Joe Connolly est le cousin de Matt, le fiancé de Leslie. Il est rapidement attiré par la personnalité ouverte mais discrète de cette jeune femme qui déteste se mettre au devant de la scène. Cependant, un an s’est passé depuis la mort de Matt, et Joe réalise qu’il doit laisser le temps faire son travail de deuil. Détective privé, il n’est pas satisfait de la thèse de l’accident qui a été retenue pour expliquer la mort de son cousin, et en même temps est chargé de découvrir ce qui est arrivé à une assistante sociale qui aidait des prostituées à se réinsérer, certaines d’entre elles étant elles-mêmes déclarées disparues…
– le troisième personnage… c’est la maison : Hasting House, transformée en musée, là ou Matt a été tué, et là ou réside pendant quelques semaines Leslie, qui commence à fureter dans tous les coins. Il faut là-aussi souligner la qualité de l’image de couverture représentant ce que l’on devine être une cave, avec des marches qui remontent vers une lumière intense… en fait, cette vision a toute son importance dans le roman, et prolonge cette atmosphère absolument pas macabre, mais mystérieuse et attirante.
Au final, nous nous captivons pour cette histoire, mais aussi pour ces multiples petits récits qui contribuent à créer un environnement et un contexte riche, avec des personnages plus intéressants les uns que les autres (les prostituées, les médiums, les collègues ou amis de Leslie et surtout les fantômes, bien évidemment…) et deux héros déterminés, forts, courageux jusque dans leur façon d’essayer de surmonter leur désespoir, tout en ne s’attardant pas sur leur état d’âme.
Après avoir refermé ce roman, j’ai aussitôt cherché si une possible « suite » avait été écrite par l’auteur, non que l’histoire se termine en une horrible queue de poisson, mais pour savoir si… un des personnages principaux avait le droit lui-aussi à “son” bouquin… et oui, heureusement oui ! Heather Graham a sorti aux Etats-Unis The death dealer en mars 2008. Espérons vraiment que la collection Best-Sellers fera paraître prochainement ce roman !
Biographie de l’auteur
« Le nom de Heather Graham sur une couverture est une garantie de lecture intense et captivante« , a écrit le Literary Times. Son indéniable talent pour le suspense, sa nervosité d’écriture et la variété des genres qu’elle aborde la classent régulièrement dans la liste des meilleures ventes du New York Times.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 439
Editeur : Harlequin
Collection : Best-sellers
Sortie : 1er mai 2008
Prix : 6,70 €