Présentation de l’éditeur
Au royaume de la passion de Tracy Sinclair
Jeune femme d’affaires intelligente et séduisante, Holly gère avec talent un hôtel de luxe en Californie et n’a guère l’habitude qu’on lui donne des ordres. Aussi, le jour où son nouveau patron, le cheik Jefri de Jalameer, lui rend visite, a-t-elle bien du mal à cacher son exaspération face à cet homme arrogant et autoritaire. Pourtant, lorsque Jefri, rappelé d’urgence dans son royaume, lui demande de l’accompagner pour travailler avec lui à un projet de rénovation de l’hôtel, Holly accepte aussitôt de le suivre. Sans se rendre compte que, malgré elle, elle est en train de tomber amoureuse du séduisant prince…
Un secret dans ton regard de Marie Ferrarella
Qui était réellement Ian Malone ? Quand on le lui avait présenté, Lisa l’avait d’emblée rangé dans la catégorie des rentiers infréquentables. Tout en se demandant, en son for intérieur, comment cet homme qui étalait sa richesse sans complexe avait été amené à travailler sous ses ordres. Mais peu à peu, à force de côtoyer Ian, Lisa s’était rendu compte que, derrière sa carapace de cynisme
et d’indifférence, se cachait un autre homme. Un homme qui la troublait au plus haut point et dont elle voulait à tout prix percer les secrets.
Avis de Marnie
Passons sur la première histoire… Il faudrait tout de même avertir les éditeurs que les romances ayant pour cadre le beau cheikh richissime, tolérant, vivant dans un oasis où il a mis en place un programme social pour son peuple (oui, ridicule et ce depuis Rudolf Valentino au début du siècle dernier) est passé de mode depuis longtemps, sauf peut-être pour une poignée d’irréductibles rêveuses forcenées qui n’allument jamais la télé… mais là, même les vampires et loups-garous paraissent plus réels que ce récit datant d’il y a dix ans, sorti mystérieusement des tiroirs… quant à la directrice d’un hôtel de Palm Springs âgée de vingt-sept ans et qui ne semble régler que les petits problèmes d’égo de son personnel est d’une telle d’une bêtise affligeante que l’on ne peut que grimacer…
Courrez plutôt lire la romance de Marie Ferrarella, un secret dans ton regard. La première page est une vraie réussite. Le décor est immédiatement planté : hanté par un passé qu’il n’a jamais ni compris ni surmonté, notre héros, Ian Malone, écrivain en panne d’inspiration, a tenté de se suicider, sans vraiment se l’avouer. L’histoire est axée sur sa lente guérison. La très bonne idée de l’auteur est de lui opposer une héroïne encore plus sur ses gardes que lui, au lieu de l’habituelle fofolle de service qui voit la vie en rose, ou encore la douce jeune femme dont les bras maternels le berceraient.
De confrontations en affrontements, de malentendus en maladresses, nos deux héros apprennent peu à peu à se connaître. Ne pouvant faire confiance à eux-mêmes, ils n’osent pas se lancer dans une nouvelle intrigue sentimentale, de peur de souffrir, et n’assument pas leur relation, tout en ne pouvant s’empêcher d’être attirés l’un par l’autre. Tout le roman est centré sur l’intensité de leurs sentiments, Marie Ferrarella s’attardant sur l’introspection de chacun des deux personnages, et notamment en réussissant particulièrement son héros, complexe, cynique, perdu, écorché vif… le fait d’en avoir fait comme elle, un écrivain, n’est certainement pas étranger à la sincérité du portrait.
Le revers à la médaille, c’est que le roman manque singulièrement d’autres personnages. Hormis la mère de notre héroïne (personnage haut en couleur et dont on regrette qu’elle reste en retrait), même son enfant est inexistant. Comme souvent, il faut certainement en vouloir au format étriqué qui ne permet pas d’autres développements, et compte tenu de la qualité particulière de cette histoire, c’est un peu dommage d’avoir rendu le contexte si superficiel. Cette sensation est renforcée notamment en lisant les deux dernières pages, le récit se terminant de façon malheureusement plus que brutale.
Marie Ferrarella nous conforte dans l’idée qu’elle est bien meilleure dans la romance plutôt que le romantic suspense qui exige une intrigue construite, astucieuse, et fouillée, alors que son talent se situe plus dans la façon de faire évoluer les personnages principaux. Or, ici, nous sentons vraiment la maturité de cet auteur s’installer, l’aspect sombre et pesant de la dépression du héros étant particulièrement bien amené, nous apportant un récit adulte, même si la romance reprend bien évidemment sa place…
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 470
Editeur : Harlequin
Collection : Passions
Sortie : 1 avril 2008
Prix : 5,95 €