Extrait
Vivre chaque moment comme étant le dernier,
Voir dans chaque instant, la marque du sacré.
Chercher le beau partout, sans cesse s’émouvoir,
Vivre nos rêves fous, ne pas cesser d’y croire.
Avis d’Enora
Regard… regard porté mais aussi reçu, croisé, échangé, réflexif. Regard qui va à la rencontre de la parole, qui s’incarne dans les mots, et devenant alors mise-en-scène d’absence et de souvenirs, de solitude et d’amour, prend vie dans la poésie.
A travers de très beaux textes, Eric Egron nous invite à rencontrer sa nostalgie pour ce pays d’Afrique où il a laissé ses souvenirs d’enfance ; ses amours et leurs blessures ; les poètes qu’il aime, Rimbaud, Verlaine, Chateaubriand, Apollinaire ; sa solitude et l’espoir. Le monde réel heurtant le monde imaginaire, se transforme en images confrontées au temps qui démesure.
La vie, rêve de dément, avec son lot de peines et de souffrances ? Pourtant comme Camus, qu’il cite, Eric Egron pense que la vie vaut d’être vécue : Il faut imaginer Sisyphe heureux. L’homme façonne son destin, suite d’actions, d’efforts et de rencontres sans liens, unis sous le silence de la mémoire. Mais la cohérence ne dépend-elle pas du regard que l’on porte sur le monde et les êtres, de la perception du sacré, comme de celle de l’amour qui se joue de la mort et construit l’autre et soi?
Avec une grande sensibilité et beaucoup de talent, Eric Egron nous offre un premier recueil, à la fois personnel et universel par son humanité. Son regard croise le nôtre et de cet échange naît une très belle rencontre. Il mérite que cette « première bouteille à la mer » soit récupérée par tous ceux qui aiment la poésie, l’amour, la vie et partagent aussi le rêve de créer un univers chantant.
Fiche technique
Format : broché
Pages : 116
Editeur : Société des Ecrivains
Sortie : 24 décembre 2007
Prix : 12 €