Lorsque la paranoïa post-vietnamienne dominait la société américaine, tout au long de cette décennie 1970, Hollywood s’est emparée de cette atmosphère pour insuffler de la modernité aux films d’espionnage.
Un an après le scandale du Watergate, Sydney Pollack fait ressortir dans ce film la nervosité et la tension des troubles d’une Amérique qui se cherche. Ici, ce sont les contradictions, les luttes internes, l’absurdité, la trahison et le cynisme de la CIA qui sont décrits dans une atmosphère noire et violente !
En jeune premier pas si candide que cela, Robert Redford montre un charisme étonnant, incarnant le grain de sable qui va faire gripper la machine à tuer ! Faye Dunaway est comme toujours séduisante et parfaite, alors que le glacial Max Von Sydow est un des méchants les plus réussis de l’histoire du cinéma… Avec aussi l’étonnant second rôle Cliff Robertson qui montrait ici une vraie présence.
L’espionnage au sommet !