La Rage d’être libre

Les éditions du Rocher, le Serpent à Plumes, sont les premiers à avoir publié des oeuvres de l’écrivain suédoise Kerstin Thorvall. On ne peut que les remercier d’avoir fait découvrir aux lecteurs francophones, celle qui est une des grandes écrivaines du XXe siècle. Cette femme de 81 ans a déja publié une soixantaine de livres. En 1976, elle a fait scandale dans son pays en écrivant « Le tabou » dans lequel elle parle de la sexualité des femmes, de leur droit au plaisir et dénonce le puritanisme aseptisé de la Suède.

La trilogie de Signe a des accents d’autobiographie et peut-être est-ce pour cela qu’elle sonne si vrai et nous touche autant.


Présentation de l’éditeur

Paris, 1947. Espérant guérir sa fille amourachée de son prince charmant, Hilma a envoyé Signe à Paris. Le résultat de ce séjour est l’inverse des espoirs de la mère: il donne le coup d’envoi à la carrière de dessinatrice de mode de Signe en faisant d’elle l’ambassadrice du new-look en Suède, et aboutit à un tempétueux mariage d’amour avec Lars-Ivar, l’homme de sa vie. Signe s’affranchit du joug maternel. Lars-Ivar, artiste encore en attente de reconnaissance, s’occupe des enfants. L’impossible Signe n’a-t-elle pas tout pour être heureuse? Elle se met à écrire. Pour Lars-Ivar, c’est la dernière des trahisons.

Dans ce troisième tome de l’histoire de Signe, à travers des angoisses mortelles, dans la rébellion mais avec une détermination irréductible, c’est l’écrivain qui sort de sa chrysalide, une femme qui accède enfin à l’expression entière d’elle-même. Un récit dramatique mais jamais sans humour, un monologue fantasque. L’anticonformisme mordant de Kerstin Thorvall est une sorte de revanche personnelle sur le carcan de son éducation puritaine. Avec la trilogie de Signe, dont Le Sacrifice d’Hilma obtint le prix Moa Martinsson, le vent de la critique a tourné et le talent de Kerstin Thorvall est enfin reconnu.