Ciné Cinéma Emotion – Orgueil et préjugés

D’un côté, nous avons les délires en tous genres concernant la mini-série de la BBC (dont je partage totalement la partialité éhontée), la durée de 6 heures permettant de respecter totalement l’œuvre de Jane Austen… la darcymania orchestrée autour de Colin Firth étant un plus à ne pas négliger, et de l’autre côté, nous avons ces deux heures où le scénariste a habilement su raconter ou relier les évènements entre eux, permettant un rythme soutenu et un enchaînement harmonieux des péripéties…

Il n’y a pas de quoi crier ici au scandale. Que diraient les puristes en regardant la version de 1940 avec Laurence Olivier, détournée et tronquée ? Autant apprécier les aspects positifs et charmants de cette comédie dramatique sentimentale ! De magnifiques paysages, des décors « naturels » qui mettent en valeur l’époque régence, les différences sociales étant soulignées par l’arrière-plan rustique du manoir de la famille Bennett…

Même si Keira Knightley en a énervé plus d’un, c’est une Elizabeth très acceptable, vive, fraîche, trop spontanée, ricanante (mais ne nous dit-on pas qu’elle rit beaucoup dans le roman ?) et passionnée ! Matthew MacFadyen est sombre et hautain et surtout renfermé comme le veut le rôle. Son principal atout est sa voix (en anglais bien évidemment) très basse et vibrante…

Les très bonnes surprises viennent surtout des seconds rôles, la toujours parfaite Brenda Blethyn, Donald Sutherland qu’on apprécie tant de revoir, l’excellente Judi Dench, sans oublier Kelly Reilly (remarquée dans Les poupées russes de Cédric Klapish). Donc, laissons de côté notre orgueil et surtout nos préjugés, et passons une vraie soirée romantique avec un des couples les plus célèbres de la littérature britannique !