Oui. Woody Allen récrit toujours la même histoire, autobiographique ou qui se prend tellement au jeu que cela semble vraiment arrivé. Les films se suivent se ressemblent, tout en trouvant leur propre singularité.
Ici, les couples se forment et se détruisent dans un rythme de portes qui claquent, pendant que le cinéaste, toujours aussi névrosé, se pose ses questions existentielles et aussi métaphysiques. On oublie assez rapidement Mia Farrow pour s’attarder sur la géniale et trop rare Dianne Wiest. En seconds rôles deux actrices talentueuses mais trop vite disparues des écrans, Barbara Hershey et Carrie Fisher s’affrontent en famille.
Mais le vrai plaisir reste la présence inattendue de deux acteurs, l’un bergmanien cher à Woody Allen, le froid et imperturbable Max Von Sidow et le jeune premier britannique des années 70, l’excellent et flegmatique Michael Caine. A noter dans des tous petits rôles des inconnus, John Turturro ou Julia Louis-Dreyfus !
Enfin, comme plaisir de cinéphile, il est délicieux de retrouver en mère de Mia Farrow, sa vraie maman, Maureen O’Sullivan, la plus célèbre des “Jane”, épouse de Tarzan…