Résumé
Matt d’Angelo est un brillant micro-chirurgien habitant à Chicago, loin de Broken Yoke où sa famille vit depuis plusieurs générations. Alors qu’il leur rend visite pour les fêtes de Noël avec sa petite amie Shayla, il s’arrête près de Denver dans un rade pour recharger ses batteries en café brûlant. Une fusillade y éclate blessant mortellement son amie et condamnant sa carrière lorsqu’une balle perdue explose sa main gauche.
Un an après, il retourne à Broken Yoke pour rester un peu avec sa famille. Il y retrouve ses amis, dont Leslie qui est pour lui comme une soeur.
Avis de Valérie
Ann Evans est publiée depuis peu. Après un premier roman correct mais sans la magie qui qualifie maintenant son écriture (La brûlure d’une vie – collection Prelud’), elle s’est attaquée à une famille d’origine italienne vivant dans les montagnes du Colorado à Broken Yoke.
Elle excelle particulièrement dans la description des paysages majusteux ou des ambiances cosy lorsque la neige s’est installée. Autre talent, elle sait transcender une histoire simple en faisant ressortir ce qui la rend unique bien que ce ne soit pas vraiment le cas ici.
Malgré une bonne qualité d’écriture et de construction littéraire, la découverte des sentiments amoureux entre Leslie et Matt est un peu longuette. L’auteur a voulu appuyer son récit sur la difficile enfance de Leslie, d’une manière fine et intelligente sans pour autant réussir à nous émouvoir.
En effet, l’héroïne a subit son enfance entre une mère rendue passive par la violence de son mari alcoolique et une pauvreté crasse qui l’ostracisait par rapport aux autres élèves. Vivant dans une caravane, elle n’a jamais eu ou voulu d’amis de peur que cette violence teintée de honte cuisante ne ternissent encore plus son image. La seule personne a l’avoir jamais aidé et Matt d’Angelo, le beau gosse de la classe. Elle dit d’ailleurs qu’il lui a sauvé la vie. Si Ann Evans décrit parfaitement le caractère de Leslie, on peut être étonnée que la jeune femme battante qu’elle est devenue n’ai toujours pas fait le deuil de son enfance. Cette frigidité émotionnelle est bien sûr à rattacher à cette enfance perdue, mais on ne rentre jamais dans son coeur, ni comprend ses pensées.
C’est pour autant un très bon roman, qui n’est pas le meilleur de l’américaine mais se lit tout particulièrement bien en cette période de froidure.
A noter : cette saga est publiée dans le désordre. Cela n’empéche en rien la bonne compréhension de chaque roman.
Fiche Technique
Format : poche
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1er décembre 2007
Prix : 4,95 €