Résumé de l’éditeur
L’agent spécial Maggie O’Dell, profiler au FBI, est de retour. A peine remise de sa dernière enquête sur les traces de Stucky, le tueur en série qui l’a enlevée et torturée, la voici qui reprend du service. Cette fois, elle est chargée de remonter la piste du Père Everett, fondateur d’une secte.
Prophète, homme de bien, génial manipulateur… ou pervers criminel ? Nul ne connaît le vrai visage de cet homme dont la seule présence électrise des foules de fidèles fascinés. Pourtant, dans son sillage, les morts se multiplient. Au fin fond du Massachussets, un groupe de jeunes gens équipés d’armes de guerre se suicide dans une cabane truffée d’explosifs. La fille d’un député de Washington est violée et assassinée à deux pas d’une manifestation des disciples d’Everett. A Boston, une femme est retrouvée morte, menottée, la bouche emplie de cafards vivants…
Pour Maggie, l’affaire prend une tournure personnelle quand son collègue et ami Richard Delaney, celui-là même qui était chargé de la protéger contre Stucky, est assassiné. L’agent O’Dell en est persuadée : un serial killer est à l’œuvre. Et il pourrait bien s’agir du Père Everett lui-même, que tout désigne comme le coupable idéal. A moins qu’un loup ne se cache parmi son troupeau de brebis égarées…
Avis d’Enora
Je découvre Alex Kava avec ce troisième tome des aventures de Maggie O’Dell et c’est un réel plaisir. C’est un très bon thriller au suspense bien mené, mais ce qui donne le plus à ce roman, est la façon dont Alex Kava analyse tous les personnages de son roman, que ce soit son héroïne, ses collègues, sa famille ou les « criminels ».
Maggie O’Dell, la profiler du FBI est plongée au cœur de cette histoire de façon personnelle. Cette jeune femme solitaire, en plein divorce, qui a tant de mal à accorder sa confiance, va voir s’effondrer les barrières qu’elle avait consciencieusement dressées afin de juguler les souvenirs traumatisants de son enfance. Cette enquête la mènera aux racines de sa souffrance et sera pour elle l’occasion de comprendre et de se rapprocher de sa mère.
Les personnages secondaires sont étoffés et attachants, en particulier Gwen, son amie psychologue, Racine, l’agent ayant laissé filtrer des informations lors de l’enquête précédente, qui joue les dures pour cacher sa fragilité, et Tully, le nouveau collègue de Maggie qui après son divorce, se débat avec l’éducation de sa fille adolescente « S’il aimait tant son métier, c’était peut être qu’essayer de comprendre les criminels étaient beaucoup plus facile que de comprendre une adolescente, surtout sa propre fille
L’auteur analyse aussi avec finesse le phénomène des sectes, ce qui s’y joue, ce qui pousse certaines personnes à s’y réfugier : pour un adolescent ce sera la mort d’un grand-père qui le laisse dans un désert affectif, pour une autre ce sera un changement d’addiction, le troc d’une réalité déformée contre une autre, ou pour la plupart le fait de ne plus sentir solitaire, faible et de retrouver une confiance, une identité dans l’appartenance à une communauté « quand vous ne savez plus qui vous êtes, c’est tellement facile et tentant de devenir ce qui vous entoure. Lorsqu’on est seul, on est parfois prêt à tout pour retrouver un sens à la vie. Même à faire don de son âme »
Les âmes piégées est un thriller parfaitement maîtrisé qui nous tient en haleine jusqu’au bout. De plus l’étude approfondie des caractères et le suspens basé en partie sur la psychologie des personnages ne sont pas sans rappeler les romans de Patricia MacDonald. Je vous invite donc vivement à découvrir Alex Kava. Le premier tome mettant en scène Maggie O’Dell s’appelle Sang froid et le second Le collectionneur, mais celui-ci peut tout à fait se lire de façon indépendante.
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 445
Editeur : Harlequin
Collection : Mira
Sortie : 5 octobre 2007
Prix : 10,95 €