Alors que Alain Corneau sort ces jours ci, son remake du deuxième souffle, il est intéressant de voir ce film ci, très loin de cet univers de gangster mais qui offre une vision différente de l’œuvre contrastée d’un brillant réalisateur.
En racontant l’histoire de ce musicien, Monsieur de Sainte Colombe, vivant retiré ainsi que celle de son élève Marin Marais, un des artistes les plus connus sous Louis XIV, c’est surtout une réflexion sur l’art, la musique, la solitude, l’ambition et les passions, que l’on nous présente dans un décor admirable, sublimé par la beauté et la spontanéité d’écorchée vive d’une Anne Brochet, au sommet de sa carrière, touchante et passionnée.
Face à elle, Guillaume Depardieu est convainquant, en artiste aux multiples facettes, certaines moins belles que d’autres… Jean-Pierre Marielle porte l’austérité et l’abnégation sur son visage, professeur transporté par sa mission, dominé par son art, avec en toile de fond la musique superbe de Jordi Savall qui donne une touche tragique, pleine d’émotion et de douleur poignante…