Une provocante épouse – Avis +

Résumé de l’éditeur

1535, Yorkshire. Pour échapper au roi Henri Tudor qui a
fait assassiner leur père, les trois sœurs Percy fuient en Écosse. Adrianne, la benjamine, est envoyée à St. Mary, sur l’île de Barra. Funeste sort pour cette jeune intrépide au langage de charretier qui ne tarde pas à semer la zizanie au couvent en dépit des punitions qu’on lui inflige régulièrement.

Excédée par ses frasques, la mère abbesse s’en débarrasse en la confiant à son neveu, sir Wyntoun MacLean, capitaine du Barra et redoutable pirate qui suscite l’effroi et le respect sur toutes les côtes. L’homme idéal, selon Adrianne, pour trouver le fameux trésor de Tiberius qui lui permettra de sauver sa mère. Et, afin de le convaincre, elle est prête à tout… y compris à l’épouser !

Avis de Marnie

Le dernier tome de la trilogie le trésor des Highlands nous raconte l’histoire de la benjamine des sœurs Percy. Lorsque nous avons quitté Laura, la cadette, elle venait d’apprendre que leur mère avait été kidnappée, et sir Wyntoun MacLean, homme énigmatique qui semble courir deux lièvres à la fois, était dépêché dans l’île de Barra pour protéger notre Adrianne, mais aussi le morceau de carte que la jeune femme cache précieusement, pièce maîtresse de la découverte du trésor de Tibérius.

C’est ainsi que Sir Wyntoun, pirate surnommé, la lame de Barra, accoste sur l’île au moment ou la jeune femme est punie pour une de ses multiples désobéissances. L’affrontement qui en résulte dès les premières pages, donne le ton du livre. Ce qui est amusant avec May McGoldrick, c’est que le style est adapté en fonction du caractère de ses héroïnes. Adrianne est considérée comme impétueuse, experte en maniement des armes, audacieuse, sportive, et surtout ne pouvant rester en place une minute. C’est une vraie maladie, elle agit sans réfléchir, sinon elle perd pieds et s’affole. En fait, la jeune femme éprouve une intense culpabilité de ne pas avoir pu sauver son père et les serviteurs de son château et se lance dans des situations impossibles comme pour mieux se prouver ses capacités et mériter le surnom que sa mère lui donnait : le fils que son père n’a jamais eu.

Sir Wynton MacLean a plusieurs cordes à son arc. C’est avant tout un corsaire, mais qui fait partie d’une mystérieuse organisation (dont on ne saura jamais la finalité et les buts…) qui ne prends ses ordres ni d’un seul pays, ni d’un roi… Organisé, patient, épris de liberté, courageux, dur, et totalement dévoué à sa cause, sa conscience va se rebeller lorsqu’il s’agira de trahir la femme dont il s’éprend peu à peu.

L’aspect le plus intéressant du roman, est la réflexion des deux héros, qui, chacun de leur côté, s’apercevant que leurs caractères sont à l’opposé l’un de l’autre, pour pouvoir avoir la chance d’explorer leurs sentiments qu’ils sentent naître entre eux, s’obligent tous les deux à tenter de changer. Là encore, de péripéties en anicroches, de conflits en scènes sensuelles, ils vont finalement comprendre que leur vrai problème est en fait celui de la confiance qu’ils ne se décident pas à s’accorder.

Quel plaisir de retrouver au fil des pages les héros des deux romans précédents qui n’ont pas de grandes scènes, mais dont les dialogues peuvent en fait servir d’épilogue à leur propre histoire. Mais il fallait un autre personnage pour enrichir le récit… celle dont on parle depuis le début de la trilogie, mais que l’on ne voit jamais comme toute arlésienne qui se respecte, sauf ici où elle joue un rôle important : Diana Percy, la mère des trois héroïnes. Le rythme du livre étant basé sur Adrianne, la survoltée, les pages qui sont consacrées à Diana sont un peu trop courtes et l’évolution de sa situation bien trop rapide. Elle aurait mérité des chapitres supplémentaires, et une réflexion nettement plus approfondie.

Même si l’on regrette une fin sans vrai épilogue (certaines questions restent même sans réponse), c’est un roman très plaisant, avec beaucoup de fraîcheur et de spontanéité qui nous est proposé. Héritage de la romance traditionnelle, bien cadré dans les normes fixées, ce récit aussi impétueux qu’Adrianne, emporte tout sur son passage, même les incohérences (il faudra que l’on m’explique pourquoi la jeune femme essaye de se faire épouser par exemple…) grâce à son enthousiasme en évitant le piège de la niaiserie. Dans ce genre beaucoup trop cloisonné, c’est assez rare !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 378
Editeur : J’ai Lu
Collection : Aventures & passions
Sortie : 14 septembre 2007
Prix : 6,90 €