Résumé de l’éditeur
En engageant FM Relations Publiques afin de restructurer le restaurant familial, Michael Dante avait certes une arrière-pensée : revoir Teresa Falconetti, originaire comme lui du quartier italien. Hélas, en quittant le nid, la jeune fille est devenue une vraie New-Yorkaise !
Oubliés la famiglia, le tiramisu et l’accent de Brooklyn ! Teresa ne jure plus
que par Manhattan. D’ailleurs, elle est sous le charme d’un juriste bardé de diplômes. Les grands blonds bostoniens, voilà ce qui la fait rêver.
À ses yeux, Michael n’est qu’un vulgaire joueur de hockey sur le retour. Et, pire que tout, il est italien. Malgré ce terrible handicap, Michael ne renonce pas à séduire celle qu’il considère comme la femme de sa vie. Et, même s’il a affaire à forte partie, il n’a pas encore déployé tous ses arguments…
Avis de Marnie
Une bonne surprise que cette lecture de rattrapage… et un auteur dont on aurait aimé découvrir d’autres romans d’elle, tant celui-ci semble prometteur ! Après vérification, il s’avère que c’est le deuxième tome d’une série qui en comptera sept en janvier 2008 ![[ Une incitation de plus pour passer à la version originale…]] Voici une histoire toute simple, avec de petites péripéties, il est vrai, un peu trop attendues, mais dont le traitement, la mise en situation et le ton très enlevé nous rappellent l’excellente série des Chicago Stars de Susan Elizabeth Philipps.
En effet, Michael Dante est un hockeyeur de haut niveau, qui assume fièrement ses origines italiennes même s’il habite dans un quartier plus aisé que celui de son enfance, il reste propriétaire pour moitié du restaurant familial situé à Bensonhurst, le quartier italien de Brooklyn à New-York. Voilà qu’en quelques semaines, notre héros tombe irrémédiablement amoureux, ses relations avec son frère se durcissent et sa carrière est sur le point de s’engager sur la pente descendante ; en fait, le sol s’effrite sous ses pieds. C’est cette vulnérabilité le fragilisant qui le rend, aux yeux du lecteur, éminemment sympathique. Cependant, il essaye désespérément de la cacher sous un masque de macho pur et dur. Michael est lui-même seulement avec sa cousine. Ces conversations avec son excentrique parente constituent les moments les plus attendrissants du roman.
Teresa a quitté ce quartier de son enfance. Elle a fait des études, s’est associée avec sa meilleure amie dans une agence de relations publiques, prometteuse mais qui n’a pas encore pignon sur rue. Traumatisée par une tentative de viol, sous la pression des exigences d’une famille tentaculaire, ne pouvant pas supporter la vision de son père mourant, la jeune femme fuit… même ses rêves d’avenir mettent en scène un idéal masculin qui représente intellectuellement et physiquement le contraire de l’italien qu’on essaye de lui coller de force dans les bras. Aveuglée par sa propre peur, Teresa se met à douter des autres et surtout d’elle-même. Si l’on peut trouver un peu agaçante sa façon de faire un pas en avant aussitôt suivis de deux pas en arrière, son attitude est totalement cohérente et réaliste. Nous pouvons être fort, fonceur et intelligent et soudain, victime d’évènements subis, être rongé par le doute et les angoisses qui nous paralysent.
Entourés par des personnages plus ou moins démonstratifs, sincères, perturbateurs, attachants et sensibles, les deux héros se débattent tous deux avec leurs sentiments naissants, alors qu’ils sont à la croisée des chemins au niveau de leur carrière professionnelle. Ils doivent d’abord se prouver quelque chose à leurs propres yeux avant de convaincre l’autre de leur sincérité, submergés par leurs émotions. Ils vont surtout prendre conscience chacun de leur côté, qu’ils ne se connaissaient pas eux-mêmes…
L’aspect le plus appréciable du roman est assurément la description de ces italiens de Brooklyn et des exilés qui résident dans les quartiers proches. Même si les clichés sont énormes, la chaleur, l’humour et le côté décalé sont enthousiasmants. Le ton sonne juste, la grandiloquence côtoie le drame qui flirte avec l’ironie, ou hurlements se terminent en sanglots ou en rires, ou sensibilité et sensiblerie se confondent allégrement. L’auteur a le talent de rendre tout cela convainquant, réel, et nous donne l’envie, l’histoire terminée, de replonger dans cette ambiance passionnelle.
Deirdre Martin est un auteur de romances à ne pas manquer. Je souhaiterais que les éditeurs français suivent un peu mieux ces découvertes. En tout cas, cette histoire constitue un très bon moment de lecture pour tous ceux ou celles qui aiment les récits pleins de tendresse et d’humour… Emotion garantie !
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 340
Editeur : J’ai Lu
Collection : Romance d’aujourd’hui
Sortie : 17 mars 2006
Prix : 6,50 €