Once upon a wedding night – Avis +

Résumé de l’éditeur

An Innocent Deception . . .

Lady Meredith Brookshire has every right to Oak Run. Now that she’s suddenly husbandless and penniless, where else would she, her addled father, and spinster aunt reside? Yet who should appear but Nicholas Caulfield, the new Brookshire heir, claiming the estate is rightfully his by law. The brute is as arrogant as he is handsome-besides, he’s supposed to be dead. And the only plan resourceful Meredith can devise to save her family from homelessness is a desperate scheme that may lead her to salvation or ruin… and the bed of the man she has vowed to hate.

A reluctant aristocrat, Nick does not trust this fiery, infuriating chit whom he suspects of subterfuge-yet who bewitches him with her innocent green eyes. The sooner he can get this tempting beauty married off to some stodgy old blueblood-and off his hands for good-the better. There is one slight problem, however:

Nick can’t bear the thought of her wedding any man but him.

Avis de Callixta

Il y a certains livres qui tiennent toutes leurs promesses et qui, sans être extraordinaires laissent une impression de totale satisfaction : Once upon a time a wedding night en est un de ce genre.

Sophie Jordan n’est pas encore très connue puisque ce livre est son tout premier et qu’elle n’en a publié qu’un autre depuis. Elle s’est pourtant lancée dans une voie largement empruntée, celle de la romance historique et de fait, son roman a absolument toutes les caractéristiques qu’on trouve dans ce genre. L’intrigue se situe dans l’Angleterre du dix-neuvième siècle, l’héroïne est une jeune vierge qui va rencontrer un héros, sombre, ténébreux, hanté par son passé. Cette intrigue a été vue des centaines de fois mais tout le talent de Sophie Jordan va être de revisiter les classiques avec une totale maîtrise.

Meredith est veuve mais une veuve bien étrange puisqu’elle est vierge. Son comte de mari a fini par mourir après sept ans de mariage sans avoir passé beaucoup de temps près d’elle y compris lors de sa nuit de noces. Alors qu’elle vit tranquillement dans le château de feu son époux, elle apprend avec stupéfaction que celui-ci avait un frère qui avait disparu de la circulation depuis longtemps. Nicholas Caulfield n’est pas moins surpris lorsqu’il apprend qu’il hérite d’un titre dont il ne veut pas. Il a quitté avec sa mère la demeure familiale, alors qu’il était encore enfant, chassé par son propre père. La pauvreté a tué rapidement sa mère et il nourrit une haine farouche et généralisée contre tout ce qui rappelle sa famille et la noblesse anglaise.

Pour la première fois, Meredith n’accepte pas son sort et refuse de laisser les lieux avec son père et sa tante. Elle estime mériter ce bien absolument indispensable pour les héberger tous. Elle monte alors un stratagème douteux pour faire croire à une grossesse de laquelle naîtrait un héritier posthume au titre.

L’intrigue prend un tour plaisant alors : si Meredith ne semble pas avoir une conscience trop chatouilleuse sur le mensonge, elle est sincèrement séduite par l’idée d’adopter un enfant qui jouerait le rôle de l’héritier. La rencontre entre Meredith et Nicholas va donc commencer sous de bien mauvais auspices et on se doute très vite que celui-ci ne va pas être abusé longtemps.

Mais, si les différentes péripéties ne sont pas follement originales, elles sont très bien écrites, rythmées, passionnées. Nicholas touche par sa douleur et par son refus obstiné de se laisser séduire par sa belle-sœur. C’est un héros classique mais très réussi. Il n’est pas sans faire penser à ceux de Lisa Kleypas. Il est d’ailleurs tenancier d’une maison de jeu qui évoque un des grands romans de Kleypas, Dreaming of you, ( La loterie de l’amour en français). Il y a du Derek Craven dans ce Nicholas ! Mais ce n’est pas un plagiat. La ressemblance est fugitive.

Sophie Jordan sait aussi épicer ses romances avec des scènes sensuelles délicieuses ! Meredith devient particulièrement touchante lorsqu’elle s’enhardit et se laisse aller à ce qu’elle est vraiment : une jeune femme trop longtemps abandonnée.

Enfin, les personnages secondaires sont intéressants même si l’auteur tombe un peu dans la facilité en caricaturant certains d’entre eux. Elle met cependant déjà en scène une jeune insolente nommée Portia qui doit devenir l’héroïne de son deuxième roman.

Quand on termine ce livre, on n’a certainement pas l’impression d’avoir découvert beaucoup de nouveautés mais c’est de la belle ouvrage ! Il n’y aucune faille dans ce roman qui satisfait autant dans son intrigue que dans l’élaboration des personnages.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Avon Books
Sortie : août 2006
Langue : anglais
Prix : 4,72 €