Net Force 1 – Avis +/-

– Eh, Jimmy-Joe. Comment ça se passe ?
– CPI, Tyrone. (Entendez : Ca passe Impec)
– Ecoute, j’ai causé à Jay -Gee. Il a besoin de notre aide.
– De notre aide ? Top mégadur !
– Noprob. J’te formate : quelqu’un s’amuse à bloquer des systèmes.
– Alors là, scanne plus, mec. Il y a toujours eu des rigolos pour s’amuser à saturer les serveurs.
– Ouais, affirmat’, mais ce coup-ci, c’est différent. S’agit d’une vraie bombe qui menace de paralyser l’ensemble du Net.

Rien ne va plus en 2010 : les réseaux informatiques s’effondrent, les données s’égarent, les transports se télescopent et les ébats très privés du premier ministre thaïlandais deviennent publics à la suite d’un petit transfert de données de son ordinateur personnel vers les pages des journaux d’information. Mais ceci n’est que la partie visible de l’iceberg. La NetForce – l’antenne du FBI chargée de protéger les réseaux informatiques – se doit de réagir, mais elle subit elle -même des attaques : assassinat de son directeur et attentats.

Pour une fois l’univers futuriste d’un roman de Tom Clancy est parfaitement situé dans le temps. Les aventures se poursuivent dans le monde réel (on dit MR) comme dans celui de la réalité virtuelle (RV) et comme cette dernière se caractérise par une grande ressemblance avec notre monde l’illusion est si parfaite qu’il faut parfois une ou deux pages pour comprendre que l’action de ce chapitre se déroule en fait en RV.

Ce roman présente de nombreuses ressemblances (attentats, agent féminin amoureuse de son patron, raid de commandos mené par un officier noir dans les pays de l’Est) avec le deuxième roman de la série Op-Center dont le titre est… Image virtuelle. Mais NetForce laisse apparaître la présence de Tom Clancy (plusieurs histoires parallèles, introspection des personnages, discussions en avion et homme d’action hispanique balançant des vannes à son supérieur hiérarchique, ce qui fait de lui une nouvelle incarnation de Chavez des aventures de Jack Ryan). On observe certaines innovations intéressantes comme les adolescents recrutés par un agent de la NetForce et dont la vie est relatée parallèlement à l’action et surtout l’humour « Le taux de radiation de Tchernobyl est à peu près normal. Mais évitez de consommer des champignons, des baies ou du gibier d’origine locale, sauf si vous voulez être capable de lire la nuit sans lampe de chevet« .

Damien Dhondt

Titre original : Tom Clancy’s Net Force
Traduction : Jean Bonnefoy
Editeur : Livre de Poche
Sortie américaine : 1998
Sortie française : mars 2004
Prix : 6,60 euros
Réédition, poche, 480 pages