Sept balles pour Oxford : tome 5 – Le Grillon – Avis +/-

– Une main. Une main fermée. Un poing. Une main pleine d’agressivité qui se ferme avec force. Au bout du compte messieurs, une arme à feu n’est rien d’autre que le prolongement de la main. Un prolongement très sophistiqué sur le plan technologique.

Oxford, le plus âgé des détectives privés encore en activité, est à cran. Il est en attente d’une décision du procureur pour récupérer son arme. Pas n’importe laquelle : celle qui contenait sept balles lorsqu’il a fait une promesse à son épouse sur son lit de mort. Il cessera son activité de détective lorsque son arme sera vide.

Au début de ce cinquième tome, il doit normalement rester cinq balles dans le chargeur de son arme. Cependant Oxford va découvrir qu’il n’en est rien. Mais il a d’autres préoccupations.

Le docteur vient de diagnostiquer des acouphènes, un trouble auditif dû à l’âge, ce qui explique qu’il entende à présent le bruit de grillons dans sa tête en période de stress.
Le stress en question risque fort de ne pas s’améliorer puisque son fils vient lui rendre visite. Pour s’enquérir de sa santé ? Absolument pas ! Son fils policier vient l’interroger sur ses récentes découvertes, concernant les liens de son paternel avec des personnes appartenant à une certaine organisation sicilienne.

C’est l’occasion pour Oxford de se livrer à des aveux impliquant son passé, à l’époque lointaine de la bataille de Monte Cassino. Le trio d’auteurs latins (espagnol, argentin et brésilien) poursuit la saga d’un héros atypique en révélant la solution d’énigmes secondaires. Signalons une méthode originale de description auditive : le « kri-kri » persistant qui retentit dans la tête d’Oxford est retranscrit par le dessin de multiples grillons.

Il faudra attendre la dernière case pour réaliser que ce phénomène est peut-être de caractère psychosomatique.

Fiche Technique

Couleurs : Usagi
Traduction : Anne-Marie Ruiz
Lettrage : Estudio Fénix
Edition : Le Lombard
Sortie : mai 2007
Prix : 13 euros
Inédit, grand format, couleurs, 48 pages