Volver signifie en espagnol : « Revenir ». C’est Irène (Carmen Maura), la mère de Raimunda (Penelope Cruz) et Sole (Lola Dueñas) qui ressurgit dans la vie de celles-ci plusieurs années après sa mort, dans la région pauvre de La Mancha (région natale de Pedro Almodovar).
Après un début un peu ennuyeux, LA Penelope Cruz se met à chanter « Volver… » qui en français donne à peu près : « Revenir, le front fané par les neiges du temps… » et là, tout s’illumine.
Elle est la déesse du film et aurait mérité à elle seule le prix d’interprétation féminine et fait oublier ses médiocres prestations hollywoodiennes. Elle déploie une énergie pour faire vivre sa famille qui force l’admiration. Elle est belle bien qu’habillée en Prisunic. Son jeu fait penser à Sofia Loren jeune. L’hommage au neo-réalisme italien est manifeste au cours du film où on voit projeté à la télévision « Bellissima » de Luchino Visconti.
Sa soeur dans le film (Lola Dueñas) et sa mère (Carmen Maura, vingt ans après Femmes au bord de la crise de nerf) sont elles aussi prodigieuses.
C’est donc un beau portrait de femmes que nous propose Almodovar (deux ans après « La mauvaise éducation » où, au contraire, il n’y avait que des hommes, pas toujours très « catholiques » !).
Ailleurs sur Onirik
Avis complet de Luc