Trois étudiants allemands pénètrent dans des villas cossues, mettent tout en désordre et ne volent rien. Ils déposent seulement un tract pour dire que les habitants des beaux quartiers ont trop d’argent. Mais un jour, leur virée tourne mal. Ils surprennent le propriétaire des lieux et l’enlèvent. Mais ce nouveau patron a un passé qui leur ressemble.
Le début de The Edukators de l’Allemand Hans Weingartner est joyeux. Nos trois héros, deux garçons et une fille, sorte de Jules et Jim modernes, sèment un joyeux bordel dans les maisons bourgeoises.
Le ton change avec l’enlèvement du patron, et il s’ensuit un huis-clos oppressant. En parlant avec le patron, nos trois jeunes constatent que la réalité n’est pas aussi caricaturée qu’ils le pensaient, et ce patron, pourtant l’image de ce qu’ils détestent, devient humain.
C’est ce qui fait la force de The Edukators : sympathique et nuancé.
Les trois jeunes comédiens sont beaux et sympathiques : Daniel Brühl (découvert dans Good bye Lenin), Burgart Klaussner et Julia Jentsch.
Le jeune cinéma allemand est en pleine effervescence. Il est également présent à Cannes cette année.