Mortelle rencontre – Avis +

Résumé de l’éditeur

Lorsqu’elle frappe un soir à la porte d’une maison isolée du Wisconsin, Jamie Kincaid n’a qu’un but en tête : élucider le meurtre de son cousin Nate. A ses yeux, celui qu’elle a toujours aimé comme un frère malgré ses mauvaises fréquentations n’a pu être victime d’un banal règlement de comptes. Elle veut savoir ce qui s’est passé. Surtout, elle veut savoir quel rôle a joué Dillon Gaynor, le meilleur ami de Nate, présent sur les lieux du drame. Et elle est prête pour cela à affronter cet homme au charme redoutable qui s’est joué d’elle de manière si cruelle autrefois…

Sa détermination vacille pourtant lorsque, loin de répondre à ses questions, Dillon entame avec elle un dangereux jeu du chat et de la souris. Cherche-t-il à la séduire ou à la faire fuir ? Prise au piège de la fascination et du désir qu’elle éprouve pour lui, Jamie sent soudain la peur la gagner. Car elle est désormais seule face à un homme qui pourrait bien être l’assassin de Nate…

Avis de Marnie

Un roman de Anne Stuart ne laisse jamais indifférent. En écoutant les commentaires de certaines qui ont lu ce livre, soit elles ont adoré, soit c’est un rejet total. L’histoire est pourtant assez classique, l’intrigue prenante mais pas transcendante. En fait, ce sont les héros qui fascinent ou dérangent le lecteur.

– Jamie semble fragile, perdue, et pourtant se rend d’une traite chez son “ennemi” qu’elle soupçonne du pire pour le confronter à ses mensonges. D’une apparence effacée, presque anorexique, et sur le point de perdre connaissance des les premières pages, la jeune femme va pourtant faire front avec courage devant ses ennemis, le premier hostile, énigmatique et menaçant, le second évoluant en arrière-plan comme un fantôme. Incapable de laisser les autres l’approcher et blessée par ses traumatismes passés et présents, Jamie est follement attirée par Dillon, comme un papillon vers la lumière.

– Lui est un vrai “bad boy”… contrairement à beaucoup de héros de « romances » il ne cache pas une attendrissante douceur dans son cœur, le rendant soudain sympathique et touchant aux yeux du lecteur. Non, Dillon est aussi rugueux à l’intérieur qu’à l’extérieur. Délinquant, ancien dealer et maquilleur de voitures volées, des années méritées de prison derrière lui, il semble s’être réinséré plus par envie de quiétude, que par conviction de rentrer dans le droit chemin. Seule sa profonde attirance envers l’héroïne et son besoin de lui venir en aide à son corps défendant laissent percevoir sa vulnérabilité, au point qu’il préfère taire la vérité pour ne plus la blesser.

L’éditeur parle de «huis-clos sulfureux», ce qui en cette seule expression résume parfaitement ce livre. Le lecteur est rapidement captivé par ce long affrontement, violent et passionné, ce déchaînement de haine et d’amour alors que dans l’ombre un ennemi tente d’éliminer les deux héros, utilisant le manque de confiance qu’ils éprouvent l’un envers l’autre, comme une arme, leur seule vraie faiblesse.

L’écriture de Anne Stuart est heurtée et comprend peu de descriptions que ce soit le physique des personnages centraux ou secondaires, les lieux, ou l’environnement. L’auteur ne met en exergue que les sentiments ou les émotions souvent à fleur de peau. Les scènes de séduction et d’amour ainsi que les dialogues mouchetés ne sont qu’une forme perverse de communication, Dillon et Jamie cherchant à marquer un point pour éviter d’être mis à mort, l’un par l’autre.

Certains pensent que ce roman est inoubliable. A vous de juger !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Harlequin
Collection : Best-sellers
Sortie : 1 mars 2006
Prix : 6,50 €