Au cours de la guerre de Sécession, deux chasseurs de primes, Joe dit « Le bon » (Clint Eastwood) et Taco dit « Le truand » (Eli Wallach) se livrent à des combines peu recommandable : l’un fait arrêter l’autre pour toucher la prime et le libère au moment où il doit être pendu ! Mais ils ont vent d’un trésor que les nordistes ont dérobé aux sudistes. Un troisième larron, Sentence dit « La brute » (Lee Van Cleef) n’hésite pas à torturer pour savoir où est caché le magot. Bientôt, les trois hommes se retrouvent près du cimetière.
La guerre de Sécession n’est qu’un décor pour les trois hommes. Leur seule motivation est le dollar. Et pourtant, on retrouve le même cadre dans dans Les cavaliers de John Ford (diffusé la semaine dernière sur Arte). On retrouve même le même pont (ou presque) que les officiers nordistes font construire.
Mais là s’arrête la comparaison. Alors que le film de John Ford était le lieu d’un affrontement entre deux conceptions de l’armée, l’une militaire incarnée par le colonel, l’autre plus pacifique incarnée par le chirurgien, et interprétés par deux comédiens qui ont du corps (John Wayne et William Holden), ici, plus rien ! J’avoue qu’en revoyant lundi sur France 2 Le bon, la brute, le truand (qui avait pourtant enchanté ma jeunesse), j’étais atterré ! Comment toutes les valeurs de l’Amérique ont-elles pu ainsi être massacrées à ce point ? Je sais bien que les années 1960 sont des années de contestation, de remise en valeur, mais quand même… Sergio Leone y va fort en ne montrant à l’écran que des abrutis avides de dollars, et, malgré la qualité des trois comédiens principaux (ici, tous Américains, un comble !) à aucun moment je n’ai été ému par leur prestation. Reste la musique d’Ennio Morricone, très entraînante, et que j’ai dans la tête depuis lundi.
Décidément, j’ai de plus en plus de mal avec les westerns-spaghetti.
Je pourrai toujours me consoler en continuant de découvrir sur Arte les grands westerns classiques hollywoodiens La prisonnière du désert de John Ford avec (comme toujours) John Wayne qui incarne un blanc raciste face aux Comanches, ici très méchants.
Les amateurs de westerns-spaghetti pourront voir lundi sur France 2 Et pour quelques dollars de plus qui, chronologiquement, est le second de la trilogie, entre Pour une poignée de dollars et Le bon, la brute, le truand.
Et vous, êtes-vous western classique ou western-spaghetti ?
Fiche Technique
Date de sortie : 08 Mars 1968
Avec Clint Eastwood, Eli Wallach, Lee Van Cleef, etc.
Genre : Western
Durée : 178min.
Année de production : 1966
Titre original : Il Buono, il brutto, il cattivo