Serenity, l’ultime ridicule

Les affiches faisaient peur. Au moins elles étaient honnêtes. Imaginez Jean-Claude Convenant (le VRP de Caméra Café) qui s’essaie au look de Angel le tout dans l’espace. Cela donne un Han Solo fan de Johnny Halliday. C’est ridicule et pénible.

A cela s’ajoute la salle à l’UGC de l’Orient Express d’un état de saleté incroyable. Les odeurs de fluides humains, ajoutée à une bande de gamins qui parlent et bouffent des chips le tout ponctué par les cris de houras d’un attardé qui accompagnait de hurlements et de gestes brusques les bagarres du film, le spectateur, désabusé n’avait même pas la possibilité à se raccrocher à un film tout aussi poisseux que la salle.

Serenity s’inscrit dans un futur où le japonais est l’écriture à la mode mais où les gens parlent anglais, enfin américain. Du coup les gens se battent avec des colts qui datent du far-west et des sabres (pas laser ça coutait trop cher, juste en métal).

L’histoire est cousu de fil blanc, on devine évidement que l’Alliance qui lobotomise les humains téléphages est vilaine et que Jean-Claude Convenant, qui a troqué sa robe de cureton dans Buffy pour un vaisseau spatial rafistolé avec des bouts de ficelle, est le gentil de l’histoire. Il est accompagné en cela par une troupe qui nous rappelle les moutons de Matrix, un film qui s’inspire décidemment de tous les navets.

Le seul point positif est l’héroine qui fait du kung-fu et nous rappelle par moment Mercredi de la famille Adams. Seul point négatif elle passe 90% de son temps scotchée comme après une pipe à crack, et les scènes de bastons sont aussi rares que l’intelligence dans les yeux de Jean-Claude.

Le plus dommageable c’est que les fans de Joss, aveuglés, vont crier au chef-d’oeuvre. Les gens honnêtes, comme votre serviteur, ont compris depuis longtemps que le brave Joss a certes de bonnes idées mais qu’en temps que scénariste/réalisateur il est nul. Prenez les 7 saisons épisodes de Buffy, tous les épisodes longs et chiants c’est de lui.

Ca doit être sa marque de fabrique.