Land of the dead (critique négative)

20 ans après l’excellent Day of the Dead, l’inventeur des mangeurs de sushi humain nous ressert un quatrième plat.
Ce menu qui avait si bien commencé avec en entrée le cultissime Night of the living-dead puis continué avec en plat de résistance le sublime Dawn of the dead et en dessert Day of The dead s’achève sur un pousse-café largement en deça du reste.

Quelle déception ! Bien que chaque film soit indépendant, les titres mêmes montrent un certain ordre des choses : une évolution. C’est donc par une évolution soudaine que les morts-vivants réussissent à communiquer. Encore plus fort que Darwin, la variation/sélection fonctionne aussi avec les macchabés. En effet ces derniers, las de passer pour des guignols, se rebellent (ce qui est normal pour des macchabés) et feu un pompiste, dans un acte de désespoir qui rappelle un peu Rocky hurlant « Adrian ! », découvre soudain le langage et un peu de raison.

Le pauvre spectateur se retrouve donc face à un mélange de Guerre du Feu et de Jeremiah le tout appliqué sur le scénario de Day of the dead sauf que le gentil Bub (Boubou en français) n’est pas là pour égayer un peu le scénario. Le sympa pompiste a bien une dulcinée qu’il tient chaleureusement par la main et à qui il apprend à tirer mais tout cela n’émeut pas beaucoup tant les acteurs sont mauvais et le scénario a un air de plus que déjà-vu.

Même les effets gores sont réduits à leur plus simple expression comme si le voile pudique de l’attrait financier avait incité Romero à obtenir un film PG-13. Les quelques effets spéciaux et moments de surprise ne suffisent pas à redresser la barre. Sur des rails bien classiques le film suit le même cheminement que les autres : introduction gore pendant 15 minutes, blabla psychologique pendant 45 minutes, stress pendant 15 minutes et orgie de viande humaine à la fin dont seule quelques uns réchappent. La seule différence est que cet opus n’apporte au final pas grand chose et qu’avoir attendu 20 ans pour nous sortir une soupe froide au dessert est quelque peu insultant pour le spectateur.

Le plus horrible dans le film étant la conclusion au cours de laquelle le héros blondinet au charisme d’une huitre interdit à sa copine de tuer le leader des morts-vivants car ceux-ci « Cherchent un refuge, comme nous ».
Beurk, à la poubelle, circulez il n’y a rien à voir et espérons que Diamond Dead réhabilitera Romero.